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2/3 des Britanniques pour la grâce des personnes condamnées pour homosexualité
Deux Britanniques sur trois estiment que leur gouvernement devrait gracier tous les hommes condamnés en vertu de la loi anti-homosexuels qui a été en vigueur jusqu'en 1967, selon un sondage YouGov.
E-llico.com / Actus
2/3 des Britanniques pour la grâce des personnes condamnées pour homosexualité
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Mis en ligne le 27/02/2015
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Alan Turing Grâce Loi anti-gay
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La famille d'Alan Turing réclame un pardon collectif pour les homosexuels condamnés
La famille d'Alan Turing a été reçue au 10 Downing Street lundi dernier pour plaider en ce sens.
La petite nièce du mathématicien, lui-même victime de cette loi, a demandé à ce que les 49.000 hommes poursuivis pour homosexualité par la justice au cours du 20e siècle soient grâciés.
Une pétition sur Change.org a rassemblé plus de 600.000 signatures.
Dans un sondage réalisé par YouGov, près des deux tiers des Britanniques (65%) ont déclaré que le gouvernement devrait gracier les hommes condamnés avant 1967, contre 21% d'un avis contraire.
Parmi eux nn quart (25%) s'affichent proches du Parti Conservateur et plus d'un tiers (37%) de la formation d'extême droite UKIP.
En Grande-Bretagne, la pénalisation totale et définitive des relations homosexuelles n'a été retirée de la loi qu'en 2003, bien que les rapports sexuels entre hommes consentants aient été décriminalisés dans une certaine mesure en 1967.
YouGov a également sondé les attitudes des répondants sur l'homophobie. Il en ressort que 70% considèrent que la société est devenue moins homophobe dans les 20 dernières années. Et 28% déclarent se trouver confrontés à des comportements homophobes.
Alan Turing, considéré comme le grand-père de l'informatique moderne, a été condamné en 1952 après une relation sexuelle avec un homme, et a été castré chimiquement.
Il est mort en 1954 d'un empoisonnement au cyanure. Sa mort a été considérée comme un suicide.
Des excuses d'état envers Alan Turing ont été faites par le premier ministre Gordon Brown en 2009 et, en 2013, la reine lui a accordé un pardon posthume.