A peine arrivée à l'Education, Vallaud-Belkacem est la cible de la droite et des anti-mariage gay - Remaniement

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A peine arrivée à l'Education, Vallaud-Belkacem est la cible de la droite et des anti-mariage gay

La nomination à l'Education nationale de Najat Vallaud-Belkacem suscite de violentes critiques de la droite et des opposants au mariage homosexuel.

E-llico.com / Actus

A peine arrivée à l'Education, Vallaud-Belkacem est la cible de la droite et des anti-mariage gay
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Mis en ligne le 27/08/2014

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A peine arrivée à la tête d'un grand ministère, première femme à ce portefeuille, Najat Vallaud-Belkacem est rattrapée par la polémique sur un prétendu enseignement d'une "théorie du genre" à l'école, vigoureusement dénoncé par les opposants au mariage gay de la "Manif pour tous", qui y voient la négation de la différence sexuelle.

"Les utopies totalitaires font leur retour en force pour endoctriner nos enfants", juge le mouvement qui appelle à une manifestation le 5 octobre.

Une partie de la droite n'a pas manqué de s'engouffrer dans la brèche et de s'attaquer à la nouvelle ministre. L'UMP Laurent Wauquiez qualifie lui la ministre d'"ultra pro-gender" et Philippe Gosselin (UMP) de "gauchiste (et de) joli chiffon rouge pour apaiser ?! Ca promet!". Eric Ciotti l'accuse pour sa part d'être la "porte-parole d'une idéologie dangereuse" et Thierry Mariani lui reproche son "sectarisme". Sur twitter, Christine Boutin (Parti chrétien-démocrate) et Nadine Morano (UMP) dénoncent, quant à elles, "une provocation".

Au ministère des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem avait défendu les "ABCD de l'Egalité", une expérimentation menée dans 600 classes volontaires de la Toussaint à l'été pour déconstruire les stéréotypes filles-garçons. Une généralisation était prévue à la rentrée mais le dispositif a été enterré fin juin.

Mais pour Marion Maréchal Le Pen, au Front national, Najat Vallaud-Belkacem reste "la pasionaria du gender à l'éducation". Plus mesuré, l'ancien ministre de l'Education Luc Chatel (UMP) demande que Mme Vallaud-Belkacem "lève certaines ambiguïtés immédiatement" notamment sur "la théorie du genre". "C'est un ministère qui a besoin de calme, d'apaisement et de clarté", assure-t-il.

Sur ce point, il est rejoint par la ministre qui a souhaité mercredi, lors de la passation de pouvoir avec Benoît Hamon, que l'école, régulièrement secouée par les polémiques (rythmes scolaires, évaluation, devoirs à la maison, programmes...), "soit un havre de paix". "Ceux qui s'expriment ne me connaissent pas bien, mais c'est bien, ils vont avoir le temps d'apprendre à me connaître", a dit la ministre, calme et souriante comme à son accoutumée et qui pourra s'appuyer sur son art de la communication pour dénouer les conflits. "Je suis une femme de dialogue (et) ma porte est ouverte".

Exprimant son "aversion profonde" pour les "polémiques stériles" et les "instrumentalisations insupportables de l'école", elle a assuré qu'elles "n'auront pas de place dans le ministère". Les parents doivent selon elle avoir "confiance dans l'école", savoir que leurs enfants apprendront "à lire, à écrire et à compter" et qu'ils apprendront aussi des "valeurs" dont celles de l'égalité des chances et de l'égalité entre les filles et les garçons. "Ce sont des principes auxquels je tiens plus que tout et je les défendrai", "c'est ce qui fait le fil rouge de tous mes ministères", a dit Najat  Vallaud-Belkacem.

Les "ABCD" sont remplacés par un "plan très ambitieux" pour l'égalité fille-garçon à l'école dont ne connaît pas encore les contours.

En 2011, les organisations catholiques avaient mené campagne contre les nouveaux programmes de biologie en première abordant la question de l'orientation sexuelle et notamment un chapitre intitulé "Devenir homme ou femme". Des associations catholiques y avaient vu une référence implicite à la "théorie du genre".

Relayées par Christine Boutin, présidente du Parti Chrétien-Démocrate, elles avaient demandé à Luc Chatel d'apporter des "correctifs" ou d'"interdire l'usage des manuels incriminés".

(Source AFP)

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