Arielle Dombasle, miroir féminin de Cocteau - <I>Opium</I> au cinéma

Opium au cinéma

Arielle Dombasle, miroir féminin de Cocteau

Arielle Dombasle s'est librement inspirée du journal de Jean Cocteau pendant une cure de désintoxication en 1930 pour réaliser "Opium", en salles depuis mercredi dernier, un film qui retrace la liaison du dramaturge et cinéaste avec le très jeune écrivain Raymond Radiguet.

E-llico.com / Culture / Médias

Arielle Dombasle, miroir féminin de Cocteau
Opium au cinéma

Mis en ligne le 09/10/2013

Tags

Opium Arielle Dombasle Cocteau Radiguet

Sur le même sujet

Dombasle chante les amours entre Cocteau et Radiguet
Opium au cinéma
Dombasle chante les amours entre Cocteau et Radiguet

Arielle Dombasle, qui a confié la réalisation artistique au styliste Vincent Darré, rend hommage à Cocteau avec cette "comédie musicale filmée" célébrant les codes esthétiques de l'un de ses maîtres à penser.

"Opium" évoque l'ambiance des années 20 dans les milieux intellectuels parisiens, au temps flamboyant de la Café Society, cercle de mécènes des plus grands artistes du XXe siècle, animé notamment par l'extravagante Marie-Laure de Noailles.

Avec des accents surréalistes, "Opium" met en scène les amours contrariées de Jean Cocteau et de l'écrivain Raymond Radiguet, l'auteur du "Diable au corps", emporté à 19 ans par une fièvre typhoïde mal diagnostiquée.

La disparition de Radiguet a fait sombrer Cocteau dans l'opium. Le poète ne s'est jamais remis de ce deuil: "J'ai toujours su que tu m'étais prêté, qu'il fallait te rendre très vite...", écrit le poète à propos de Radiguet. Les textes et dialogues du film sont intégralement de Cocteau, mort il y a tout juste cinquante ans.

Cocteau donne des clés pour être loin des étangs glacés du conformisme, des conseils à suivre comme une lumière, une étoile brillante dans une société de compromis sans fin. Ses invitations à aller vers l'inspiration sont essentielles, comme ce principe merveilleux: 'Ce que l'on te reproche, fais-le ! C'est toi !'", dit Arielle Dombasle, qui a co-écrit le scénario et signe la réalisation.

Révélée à l'écran en 1978 dans "Perceval le Gallois" d'Éric Rohmer, la réalisatrice raconte que l'aventure de son troisième film a démarré avec un projet d'album mettant en musiques les poèmes et sonnets que Cocteau a composés de 1929 à 1933. Petit à petit, l'idée d'un film, avec le soutien financier de Pierre Bergé, s'est imposée.

Cocteau est campé par Grégoire Colin, et Radiguet par un jeune inconnu prometteur, Samuel Mercer.

Sur une tonalité onirique très appuyée comme un premier hommage à l'univers de Cocteau, Arielle Dombasle met en scène la folie créatrice de l'époque et ses mondanités débridées des années 20.

Pour restituer encore mieux les situations, des scènes ont été tournées dans l'ancien hôtel particulier des Noailles, place des Etats-Unis, à Paris. On croise Coco Chanel, André Breton, Kisling, Diaghilev, Man Ray...

Cocteau et Radiguet n'ont jamais cessé de faire des rencontres avec d'autres artistes, des écrivains, des peintes, des musiciens, des danseurs, des créateurs de mode. Il fallait ressusciter ce cosmos", explique Arielle Dombasle, qui incarne le miroir féminin de Cocteau.

(Avec AFP)

Retrouvez les archives d'Illico / E-llico.com.

Plus 40.000 articles de la rédaction retraçant la vie de la communauté LGBT dans les domaines politique, sociétal, culturel et sanitaire de 2001 à 2022.

Tapez un mot-clé exprimant votre recherche dans le moteur de recherche ci-dessus.