Un policier russe soupçonné d'avoir pris part au kidnapping d'un survivant de la purge anti-gay tchétchène - Saint-Pétersbourg

Saint-Pétersbourg

Un policier russe soupçonné d'avoir pris part au kidnapping d'un survivant de la purge anti-gay tchétchène

Une tentative d'enlèvement d'un survivant de la purge anti-gay de Tchétchénie a eu lieu vendredi dernier à Saint-Petersbourg avec la complicité de la police russe.

E-llico.com / Actus

Un policier russe soupçonné d'avoir pris part au kidnapping d'un survivant de la purge anti-gay tchétchène
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Mis en ligne le 16/07/2018

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Un groupe de personnes aurait tenté de kidnapper vendredi dernier Zelimkhan Akhmadov (photo), un homosexuel tchétchène de 20 ans, à Saint-Pétersbourg, selon le réseau russe LGBT.

Zelimkhan Akhmadov avait fui la persécution dans son pays d'origine, où il avait été arrêté à plusieurs reprises et battu en raison de son homosexualité, rapporte le journal russe Novaya Gazeta.

Ce groupe de cinq personnes incluait le père d'Akhmadov et au moins un officier de police russe. Les assaillants l'ont attaqué près d'un endroit où il était refugié avant de le forcer à monter dans une voiture.

Cependant, un ami d'Akhmadov a alerté le réseau LGBT russe et a déposé une plainte pour enlèvement auprès de la police, qui a enquêté sur l'incident.

Des policiers ont alors retrouvé Zelimkhan Akhmadov et son père, avant de les conduire tous les deux à un poste de police.

Là, le réseau LGBT russe rapporte que le père a "menacé" Zelimkhan Akhmadov et déclaré "qu'il était la honte de toute la famille, et qu'à cause de lui tout le clan est menacé de mort".
Il aurait également tenté de forcer Zelimkhan à tourner une vidéo niant qu'il était gay, ce que le jeune homme a refusé de faire.

Selon le réseau LGBT russe, il y a déjà eu cinq tentatives pour kidnapper Zelimkhan Akhmadov et le forcer à retourner dans son pays d'origine.

Le réseau LGBT russe a enregistré cinq autres cas dans lesquels des homosexuels ont été ramenés de force en Tchétchénie.

Zelimkhan Akhmadov a depuis été libéré par la police et le réseau russe LGBT le soutient. 
"Cela signifie que les autorités russes ne peuvent pas ou ne veulent pas protéger les citoyens russes non seulement en Tchétchénie, mais aussi en dehors de la Tchétchénie", a déclaré le réseau.

Dans un communiqué de presse, le réseau russe LGBT a déclaré: "Les autorités russes ferment les yeux sur ce qui se passe en Tchétchénie et refusent d'ouvrir des poursuites pénales pour détentions massives systématiques, tortures et meurtres de personnes en raison de leur orientation sexuelle et identité sexuelle en 2017".

Le réseau LGBT russe considère la persécution des personnes LGBT en Tchétchénie comme un crime contre l'humanité et exige une qu'une enquête transparente soit ouverte.

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