Des élus attaqués en justice par le maire d’Aulnay-sous-Bois pour avoir dénoncé le caractère homophobe de l’interdiction d’une campagne de prévention - Homophobie

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Des élus attaqués en justice par le maire d’Aulnay-sous-Bois pour avoir dénoncé le caractère homophobe de l’interdiction d’une campagne de prévention

Des élus sont attaqués en justice par le maire Les Républicains d'Aulnay-sous-Bois pour avoir dénoncé le caractère homophobe de l’interdiction d’une campagne de prévention par ce dernier en 2016.

E-llico.com / Actus

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Mis en ligne le 11/01/2018

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En novembre 2016, les associations LGBT découvraient avec consternation les mesures prises par certains élus, dont le maire Les Républicains d’Aulnay-sous-Bois Bruno Beschizza (photo), pour faire retirer de leurs communes les affiches d’une campagne de prévention du VIH du Ministère de la santé qui montraient des couples d’hommes enlacés.

De nombreuses associations et personnes ont alors dénoncé l’homophobie patente de ces décisions et arrêtés d’interdiction.

L’arrêté d’interdiction a été jugé illégal par le Tribunal administratif. Le Défenseur des droits a estimé, dans une décision du 5 décembre 2017, que cet arrêté pouvait apparaître comme "stigmatisant" à l’égard des personnes homosexuelles, et pouvait porter "atteinte à leur dignité".

Pourtant, Bruno Beschizza a porté plainte contre plusieurs élus, ainsi que des blogueuses et blogueurs qui ont dénoncé le caractère homophobe de cet arrêté.

Mercredi 10 janvier, elles et ils ont été mis en examen pour diffamation.

"Nous exprimons notre solidarité et notre soutien à l’égard des élu·e·s, blogueuses et blogueurs et dénonçons cette pratique. L’homophobie est un délit, la dénoncer n’en est pas un", affirment SOS homophobie et le Centre LGBT-Paris IdF qui se solidarisent avec les personnes attaquées.

"Dire que la représentation de couples homosexuels n’a pas sa place dans l’espace public revient à les rendre invisible, à nier leurs amours, leurs vies. Cela contribue à légitimer les discriminations et les violences dont peuvent faire l’objet les personnes LGBT", soulignent-t-elles.

"Affirmer qu’un fait, un propos, une décision a un caractère homophobe n’est pas une insulte, ni une injure, soutiennent les deux associations. Les discriminations homophobes, au même titre que les discriminations racistes, sont un fait social qui, pour être combattu et éliminé, doit pouvoir être décrit, démontré ou réfuté".

 

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