Deux membres de l'extrême droite jugés pour avoir agressé des journalistes en marge d'une manif anti-PMA - Justice

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Deux membres de l'extrême droite jugés pour avoir agressé des journalistes en marge d'une manif anti-PMA

Trois hommes, dont les figures de l’extrême droite Ryssen et Yvan Benedetti, sont convoqués en mai devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir agressé des journalistes de l’émission "Quotidien" lors d’une manifestation anti-PMA en 2019.

E-llico.com / Actus

Deux membres de l'extrême droite jugés pour avoir agressé des journalistes en marge d'une manif anti-PMA
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Mis en ligne le 28/01/2021

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Placés en garde à vue, ils seront jugés "pour des faits de dégradations en réunion lors d’une manifestation", a indiqué à l’AFP le parquet de Paris. Deux d’entre eux comparaîtront également pour "violences sans ITT en réunion lors d’une manifestation".

Ils sont soupçonnés d’avoir agressé une équipe de l’émission "Quotidien" lors d’une manifestation le 6 octobre 2019 contre l’ouverture de la PMA (procréation médicalement assistée) aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires, qui avait réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes à Paris.

Parmi eux figurent Yvan Benedetti, responsable du groupuscule d’extrême droite Les Nationalistes, et Hervé Lalin, dit Ryssen, condamné 17 fois principalement pour des propos négationnistes ou antisémites, selon une source proche. Ryssen, 53 ans, ancien membre du Groupe Union Défense (GUD), a été incarcéré pour dix-sept mois en septembre pour l’exécution de trois peines entre 2017 et 2020.

Sur des images, diffusées à l’époque par l’émission de Yann Barthès, on voit Yvan Benedetti et Hervé Lalin, gilet jaune sur le dos, empêcher les journalistes d’interroger des manifestants, les bousculer et s’en prendre à leur matériel.

Figure de l’ultradroite, Yvan Benedetti, 55 ans, a posté mardi sur son compte Twitter sa convocation au commissariat de police, accompagnée du mot-dièse "Menefrego" (je m’en fiche), devise des partisans du fasciste italien Benito Mussolini. Conseiller municipal à Vénissieux (banlieue de Lyon) dans les années 2000, il avait été exclu du Front national pour s’être qualifié lui-même "d’antisioniste, antisémite et antijuif".

Il était à la tête du mouvement antisémite et pétainiste l’Œuvre française, fondé en 1968 et dissous juste après la mort en juin 2013 du militant antifasciste Clément Méric lors d’une rixe avec des skinheads d’extrême droite.

Condamné en 2019 à huit mois de prison avec sursis pour non-dissolution de ce groupuscule, il s’était affiché parmi les "gilets jaunes".

Rédaction avec AFP


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