Erdogan accuse des <I>provocateurs</I> d'être derrière les manifestations  - Turquie

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Erdogan accuse des provocateurs d'être derrière les manifestations

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé vendredi les partis de l'opposition et certains universitaires de "provoquer" les manifestations d'étudiants et a rejeté les critiques de Washington et de l'Union européenne sur la répression policière.

E-llico.com / Actus

Erdogan accuse des provocateurs d'être derrière les manifestations
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Mis en ligne le 05/02/2021

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Turquie Homophobie Recep Tayyip Erdogan Université

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"Les événements à l'Université du Bosphore n'ont rien à voir avec les étudiants. Les partis de l'opposition (...) et certains universitaires avec lesquels ils agissent sont derrière cela", a-t-il martelé.

La nomination au début de l'année par Erdogan d'un recteur proche du pouvoir à la tête de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici, en turc) a déclenché un mouvement de contestation. La répression de ces manifestations s'est intensifiée cette semaine, la police ayant dispersé plusieurs rassemblements en tirant des grenades lacrymogènes et des balles en plastique et ayant arrêté des centaines de personnes.

Le ministère turc de l'Intérieur a déclaré jeudi que 528 personnes avaient été appréhendées en lien avec les manifestations depuis le mois dernier. Parmi elles, 498 ont été relâchées, dont 108 sous contrôle judiciaire, et deux ont été placées en détention préventive, les autres étant toujours en garde à vue.

La répression s'accompagne aussi d'une rhétorique de plus en plus virulente de la part du gouvernement. Erdogan a ainsi assimilé mercredi les manifestants à des "terroristes" et vivement dénigré les LGBT, dont le respect des droits est devenu une revendication des contestataires après l'arrestation d'étudiants accusés d'avoir insulté l'islam pour avoir organisé une exposition artistique incluant la représentation d'un site musulman sacré orné de drapeaux arc-en-ciel.

Dans son discours vendredi, Erdogan a défendu les valeurs familiales traditionnelles et appelé les femmes à "ne pas écouter ce que disent les lesbiennes". La répression des manifestations et les propos contre les LGBT du dirigeant turc ont suscité l'inquiétude de Washington et de l'Union européenne.

Mais Erdogan a rejeté toute critique, accusant notamment les Etats-Unis et la France d'être "incapables" de trouver une issue à leurs problèmes intérieurs. Il s'est aussi moqué de la France, "incapable de gérer les manifestations des Gilets jaunes". "Nous n'avons pas de tels problèmes ici", a-t-il ajouté.

Rédaction avec AFP

 

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