Forte hausse des actes homophobes en milieu familial en 2015, selon Le Refuge - Homophobie

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Forte hausse des actes homophobes en milieu familial en 2015, selon Le Refuge

Les signalements d'actes homophobes en milieu familial ont très fortement augmenté en 2015, annonce mardi dans son rapport d'activité annuel l'association Le Refuge, qui héberge et accompagne les jeunes qui en sont victimes.

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Forte hausse des actes homophobes en milieu familial en 2015, selon Le Refuge
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Mis en ligne le 24/05/2016

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La ligne d'urgence de la structure a reçu 1.149 appels l'an passé, contre 802 en 2014, soit une augmentation de 43%, peut-on lire dans ce texte. Au cumulé, cela représente quelque 1.000 heures d'écoute "active", de "soutien" pour des jeunes ayant besoin de déverser leur "trop-plein". Quelque 50.000 textos ont également été échangés avec des jeunes, selon ce rapport.

Après le vote du mariage pour tous en 2013, "la société globalement avance", mais "dans le milieu familial, l'homosexualité demeure un énorme problème", regrette Nicolas Noguier, le président et fondateur du Refuge. Cette "homophobie familiale" cause d'énormes problèmes aux victimes, qui en ressortent "brisées", ajoute-t-il.

Le Refuge, qui dispose de 75 places d'hébergement et 25 appartements dans quinze villes françaises, a hébergé 194 jeunes en 2015, contre 237 l'année précédente, en raison d'un allongement de la durée de séjour. "On a été beaucoup sollicités par de jeunes migrants" issus de Syrie, d'Égypte, d'Europe de l'Est ou encore d'Afrique, observe Nicolas Noguier, notamment dans le nord de la France et en région parisienne.

Le Refuge apporte un soutien psychologique et social aux jeunes homosexuels et transexuels en rupture avec leur famille, qui ont souvent des "niveaux d'autonomie faibles" et une "souffrance importante", note-t-il.

Chassés du domicile parental ou en fuite après avoir été l'objet de violences ou de discriminations, nombre d'entre eux se prostituent au départ "pour trouver un logement", explique M. Noguier. Leur séjour dans les appartements du Refuge dure en moyenne huit mois.

Environ 30% des jeunes ne vont pas au bout du parcours, reconnaît l'association, qui les aide également à trouver un logement et un emploi. Mi-mai, SOS homophobie avait fait état d'une chute des actes homophobes en 2015 (1.318 témoignages recueillis, contre 2.197 en 2014), après une forte hausse liée aux débats houleux sur le mariage pour tous, pour revenir à leur niveau de 2009 qui, loin d'être anecdotique, marquait la persistance d'une "homophobie ordinaire".

Selon cette autre association, l'homophobie intervient six fois sur dix dans des "contextes relatifs à la vie quotidienne": famille, lieux publics, travail, voisinage, commerces et services ou milieu scolaire.

(Source AFP)

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