Kadyrov dément les persécutions d'homosexuels alors que de nouvelles révélations sont publiées - Tchétchénie

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Kadyrov dément les persécutions d'homosexuels alors que de nouvelles révélations sont publiées

Le président de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, a démenti mercredi toute arrestation d'homosexuels alors que de nouvelles révélations sur les persécutions anti-gay sont publiées par un journal russe.

E-llico.com / Actus

Kadyrov dément les persécutions d'homosexuels alors que de nouvelles révélations sont publiées
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Mis en ligne le 20/04/2017

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Le président de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, a démenti mercredi toute arrestation d'homosexuels dans la république russe du Caucase, dénonçant comme des "provocations" les articles de presse faisant état de la traque de cette communauté.

"Des articles provocateurs sur la Tchétchénie (ont été publiés), rapportant de soit-disant arrestations", a-t-il déclaré lors d'un entretien avec le président Vladimir Poutine, cité par les agences russes. 

Ce démenti intervient alors que de nouvelles révélations sont publiées par le journal Svoboda. 

Selon ses informations, une seconde prison secrète existerait dans un village du nom de de Tsotsi-Yurt, qui serait gérée par le chef de la police locale.

Svoboda affirme que les premiers cadavres d'homosexuels sont apparus au mois de mars 2017. Les conditions de la mort des victimes ne sont pas établies avec certitude.

Selon le journal, il semblerait que les homosexuels retrouvés mort aient été battus à mort par les policiers ou par leur propres familles en contrepartie de leur libération.

Par ailleurs, d’autres homosexuels auraient été piégés sur les réseaux sociaux puis séquestrés, brutalisés et menacés contre de l’argent.

Fin mars, une enquête du journal indépendant Novaïa Gazeta a révélé que les homosexuels sont devenus la cible des autorités en Tchétchénie, société conservatrice où l'homosexualité est un crime passible de mort dans la majorité des familles.

Selon le journal, les autorités locales ont arrêté plus de 100 homosexuels et incité leurs familles à les tuer pour "laver leur honneur".

Toujours selon Novaïa Gazeta, au moins deux personnes ont été assassinées par leurs proches et une troisième est décédée des suites d'actes de tortures.

Des homosexuels tchétchènes ayant fui à Moscou ont affirmé à l'AFP avoir été battus et détenus "dans une prison non-officielle", et vivre aujourd'hui la peur au ventre d'être identifiés et traqués par leur famille.

Interrogé sur ces accusations, le porte-parole de Ramzan Kadyrov avait éludé le problème en assurant qu'il ne peut pas y avoir d'exactions contre les gays puisque ceux-ci "n'existent pas" en Tchétchénie.

La parution de cette enquête a suscité une vague d'indignation à l'étranger, dont celle de l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, qui s'est dite lundi "troublée" par ces informations. Officiellement, une enquête a été ouverte lundi par le Parquet général. Mais les enquêteurs disent n'avoir reçu "aucune plainte officielle" de victime, selon la déléguée russe pour les droits de l'Homme Tatiana Moskalkova.

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