La filiation du couple Mennesson entièrement reconnue en cassation - GPA à l'étranger

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La filiation du couple Mennesson entièrement reconnue en cassation

La Cour de cassation a validé vendredi l’entière transcription en droit français des actes de naissance de des jumelles nées par GPA en Californie il y a 19 ans. Une décision taillée sur mesure pour le "cas particulier" de la famille Mennesson, devenue emblématique.

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Mis en ligne le 07/10/2019

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Si la reconnaissance de la paternité de Dominique Mennesson, père biologique, était acquise, ce dossier posait la question du statut en droit français de la "mère d’intention", Sylvie Mennesson, qui a désiré et élevé les enfants, mais n’en a pas accouché. La Cour de cassation a estimé que la solution de l’adoption, consacrée par sa jurisprudence, n’était pas satisfaisante dans cette "affaire spécifique".

"Nos enfants ne sont plus des fantômes. Ce sont nos enfants, légalement parlant", a réagi le père des deux enfants devant la presse au palais de justice de Paris. "C’est une immense victoire pour la famille Mennesson, la fin d’un combat de 19 ans", a salué l’avocat de la famille, Patrice Spinosi. "Ce combat est définitivement et complètement gagné" et "Cela fera jurisprudence pour des cas identiques à ceux de la famille Mennesson", a-t-il estimé.

Après des années de batailles judiciaires de cette famille, en pointe du combat pour la reconnaissance du lien de filiation entre parents et enfants nés à l’étranger par gestation pour autrui (GPA), interdite en France, la Cour s’était réunie le 20 septembre dans sa formation la plus solennelle. Les magistrats ont accordé aux Mennesson ce qu’ils demandaient depuis 2000 et la naissance de leurs filles, d’une GPA effectuée en Californie, où ce procédé est légal : la transcription en droit français des actes de naissance sur lesquels ils apparaissent comme seuls père et mère.

Jusqu’à présent, la jurisprudence de la Cour de cassation ne permettait pas une telle transcription des actes de naissance, s’agissant de la "mère d’intention", préconisant la solution de l’adoption. La Cour a pris cette décision "en l’absence d’autre voie" préservant l’intérêt supérieur de ces jeunes femmes : la solution de l’adoption n’est pas satisfaisante, notamment "au regard du temps écoulé depuis la concrétisation du lien entre les enfants et la mère d’intention", explique-t-elle dans son arrêt.

Ce jugement intervient au lendemain du vote par l'Assemblée d’un amendement automatisant la reconnaissance de la filiation d’enfants conçus par GPA à l’étranger, auquel le gouvernement réclame une seconde délibération.

Rédaction avec AFP 


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