Le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a rendu publics jeudi les programmes du nouvel enseignement moral et civique. 

Cet enseignement intègre la lutte contre l’homophobie dans les programme scolaires de l’école élémentaire et du collège(http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?pid_bo=32675). Une "décision exemplaire qui participe à la construction d’une société de tolérance, de respect et de diversité", a salué SOS homophobie dans un communiqué. 

"L’intégration de l’homophobie dans les programmes scolaires constitue une avancée historique qui permettra de lutter, dès le plus jeune âge, contre les stéréotypes et les préjugés qui conduisent à l’homophobie, d’aider chaque jeune à trouver sa place à l’École et dans notre société, quelle que soit son orientation sexuelle, estime Yohann Roszéwitch, le président de l'association. Dans un contexte particulièrement difficile, elle donne aux enseignant-e-s la légitimité nécessaire pour aborder la question de la lutte contre l’homophobie à l’École". 

Selon le rapport remis par Michel Teychenné au ministre chargé de l’Éducation nationale en juin 2013 (Discriminations LGBTphobes à l’École – État des lieux et recommandations), plus de 700.000 jeunes seraient susceptibles d’être confrontés au cours de leur scolarité aux LGBTphobies qu’il s’agisse de jeunes lesbiennes, gays, bi-e-s ou trans ou présumés l’être ou de jeunes vivant dans des familles homoparentales.

"La violence et la haine auxquelles elles et ils sont confronté-e-s ont des conséquences dramatiques : perte d’estime de soi, peur et crainte, harcèlement et isolement, démotivation et décrochage scolaire, dépression et, parfois, suicide", souligne SOS homophobie. 

Néanmoins, l'association regrette que la transphobie reste exclue des programmes scolaires. 

(Source SOS homophobie)