Le collectif féministe Georgette Sand veut en finir avec les injures sexistes et homophobes - Femmes

Femmes

Le collectif féministe Georgette Sand veut en finir avec les injures sexistes et homophobes

"Raclure de bidet", "falafel disgracieux" ou "péteur d'emmerdomètre". A l'invitation du collectif féministe Georgette Sand, des internautes ont imaginé des injures nouvelles pour "insulter sans discriminer" et en finir avec des préjugés sexistes, homophobes et racistes.

E-llico.com / Actus

Le collectif féministe Georgette Sand veut en finir avec les injures sexistes et homophobes
Femmes

Mis en ligne le 20/11/2014

Tags

Collectif Georgette Sand

Le palmarès, révélé mercredi par Libération, a retenu une cinquantaine d'expressions. Le premier prix est allé à "loleur compulsif" mais on y trouve aussi "équation sans inconnue" ou encore "tête de litote". "On ne peut pas se passer des insultes, mais dans la plupart des sociétés, elles sont porteuses de stéréotypes", a déclaré Ophélie Latil, du collectif Georgette Sand.

"La déconstruction des préjugés 'genrés' passe aussi par un véritable travail sur le langage", estime-t-elle, souhaitant voir disparaître des injures comme "pédé" ou "pute", "toutes liées à la sexualité des personnes".

A ses yeux, même le mot "con" et ses dérivés, largement utilisés au quotidien, devraient cesser d'être employés, "car étymologiquement, ils renvoient de façon négative au sexe féminin".

Pourtant, précise-t-on sur le site du concours, pas question de renoncer, au besoin, à la grossièreté voire au "trash". Pour Dominique Lagorgette, linguiste spécialisée dans le discours transgressif, "l'idée est très bonne, car elle cherche à rendre sexy dans insultes politiquement correctes", sans stigmatiser aucune minorité. "Je ne crois pas que cela suffise à faire évoluer les mentalités, nuance-t-elle, mais si on ne fait rien, on est sûr que rien ne changera".

Aux yeux de la chercheuse, cette initiative a "le mérite de faire réfléchir à des mots que l'on prononce souvent par réflexe". Le collectif, né au printemps dernier, avait récemment dénoncé la "taxe rose".

Munies de calculettes, les jeunes femmes montraient que de nombreux produits étaient plus chers pour les femmes que pour les hommes, entraînant la demande d'une évaluation sur le sujet par le ministère de l'Economie.

Le collectif Georgette Sand, qui s'est fixé pour mission de "transgresser et subvertir les normes de genre" pour une féminisation accrue des lieux de pouvoir et de savoir, compte aujourd'hui une quarantaine de membres.

(Source AFP)

Retrouvez les archives d'Illico / E-llico.com.

Plus 40.000 articles de la rédaction retraçant la vie de la communauté LGBT dans les domaines politique, sociétal, culturel et sanitaire de 2001 à 2022.

Tapez un mot-clé exprimant votre recherche dans le moteur de recherche ci-dessus.