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Le Conseil d'Etat confirme la sanction contre le canular homophobe de Cyril Hanouna

Le Conseil d'Etat a confirmé la sanction de 3 millions d'euros prononcée en juillet dernier après la canular homophobe diffusé dans une émission de Cyril Hanouna en mai 2017.

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Le Conseil d'Etat confirme la sanction contre le canular homophobe de Cyril Hanouna
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Mis en ligne le 19/06/2018

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Le Conseil d'Etat a confirmé lundi une sanction consistante en une amende de 3 millions d'euros, prononcée en juillet dernier après un canular jugé homophobe diffusé dans une émission de Cyril Hanouna en mai 2017.

Cette sanction, l'une des plus lourdes jamais prononcées par le CSA, avait été décidée au motif que C8 avait "gravement méconnu le principe de respect de la vie privée, ainsi que son obligation de lutter contre les discriminations".

Une analyse partagée par le Conseil d'Etat, qui estime que cette amende est "justifiée et qu'elle ne porte pas une atteinte disproportionnée à la liberté d'expression".

Le Conseil d'Etat a par contre annulé l'une des trois sanctions prises l'an dernier par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) contre la chaîne C8 après la diffusion de plusieurs séquences controversées dans des émissions de Cyril Hanouna.

La sanction annulée, une privation de publicité pendant une semaine au sein de l'émission "Touche pas à mon poste", avait été décidée par le CSA après un canular diffusé en novembre 2016.

Cyril Hanouna avait piégé son chroniqueur Matthieu Delormeau, en lui faisant croire qu'il venait de commettre un crime et en le sommant d'en endosser la responsabilité.

Le CSA avait prononcé cette sanction inédite il y a un an, en juin 2017, en estimant que lors de cette séquence filmée en caméra cachée, C8 avait "gravement méconnu son obligation de faire preuve de retenue dans la diffusion d'images susceptibles d'humilier les personnes".

Le Conseil d'Etat, comme l'avait recommandé son rapporteur public lors d'une audience fin mai, a estimé au contraire que le chroniqueur "n'avait pas été montré sous un jour dégradant, humiliant ou attentatoire à sa dignité", et a donc purement et simplement annulé la sanction.

En revanche, le Conseil d'Etat a confirmé dans un communiqué une deuxième sanction prise simultanément par le CSA, une privation de publicité dans "TPMP", cette fois pour deux semaines. Elle avait été prononcée après une séquence dans laquelle Cyril Hanouna avait posé la main de sa chroniqueuse Capucine Anav, qui avait les yeux fermés, sur son sexe.

Le CSA avait estimé à l'époque que C8 n'avait pas respecté ses obligations en matière d'image des femmes et de lutte contre les stéréotypes et les violences, et le principe de maîtrise de son antenne.

Contrairement à l'avis de son rapporteur, qui avait préconisé d'alléger la sanction en la remplaçant par une amende de 50.000 euros, le Conseil d'Etat a donné raison au CSA, en jugeant que cette séquence "ne peut que banaliser des comportements inacceptables, qui sont d'ailleurs susceptibles de faire l'objet, dans certains cas, d'une incrimination pénale", et "tend à donner de la femme une image stéréotypée la réduisant à un statut d'objet sexuel".

(Source AFP)

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