Le laboratoire MSD s'apprête à faire baisser les prix en France - Hépatite C

Hépatite C

Le laboratoire MSD s'apprête à faire baisser les prix en France

Une plus forte concurrence sur les prix des traitements de l'hépatite C se profile en France, avec l'arrivée d'un médicament du laboratoire américain MSD (Merck) à un prix public nettement inférieur à ceux de ses concurrents déjà présents, comme Gilead.

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Mis en ligne le 09/12/2016

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Le médicament de MSD, Zepatier, "va être mis sur le marché au prix de 28.732 euros pour un traitement de 12 semaines" par patient, a déclaré jeudi à l'AFP le président de MSD France, Cyril Schiever.

Un accord avec le Comité économique des produits de santé (CEPS), chargé de négocier les tarifs des nouveaux médicaments avec les laboratoires, avait été annoncé par MSD il y a une semaine, mais le prix avait été gardé confidentiel jusque là.

Ce prix, qui doit être publié "dans les jours qui viennent" au Journal officiel selon M. Schiever, représente un rabais de près de 38% par rapport au prix public du médicament Harvoni du laboratoire américain Gilead (46.000 euros), qui est actuellement le traitement le plus utilisé.

Toutefois la comparaison est malaisée car le prix public, ou "facial", qui est affiché sur les boîtes des médicaments, n'inclut pas les remises pouvant être consenties par les laboratoires, et qui restent secrètes.

"Mais j'aurais beaucoup de mal à imaginer que mon compétiteur (Gilead, NDLR) a aujourd'hui des remises de 40%" a estimé M. Schiever.

Par ailleurs, pour certains patients avec une charge virale moindre, Harvoni peut être administré pendant seulement 8 semaines, au prix public de 30.667 euros, ce qui réduit l'avantage compétitif de Zepatier sur Harvoni.

Cependant "la garantie pour éviter toute rechute, c'est 12 semaines" de traitement, a affirmé M. Schiever.

Zepatier a "la même valeur clinique" que Harvoni et cible les mêmes patients atteints d'hépatite C chronique de génotypes 1 et 4, qui représentent 70% des personnes infectées, a-t-il encore souligné.

Une intensification de la concurrence sur l'hépatite C tombe à point nommé pour l'assurance-maladie et pour le gouvernement, qui s'est engagé à mettre en place un "accès universel" à ces traitements jusqu'à présent réservés aux malades les plus gravement atteints, en raison de leur cherté.

Plus de 30.000 malades ont déjà été traités en France sur un total de 230.000, et plus de 90% d'entre eux n'ont plus de trace du virus dans leur organisme, avait indiqué fin mai la ministre de la Santé Marisol Touraine.

(Source AFP)

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