Polémique
Le philosophe Michel Onfray empêtré dans des propos homophobes anti-Macron
Le philosophe Michel Onfray a publié une lettre ouverte critique envers le président de la République dans laquelle il joue den particulier sur les rumeurs d'homosexualité qui entourent réguièrement Emmanuel Macron. Devant la polémique, il se défend de la tournure homophobe dont il est accusé.
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Le philosophe Michel Onfray empêtré dans des propos homophobes anti-Macron
Polémique
Mis en ligne le 08/10/2018
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Dans sa lettre ouverte au président, Michel Onfray écrit notamment à propos des clichés le montrant en présence de deux jeunes blacks lors de sa tournée en outre-mer: "Votre Altesse, votre Excellence votre Sérennité, mon cher Manu, mon roi mais aussi mon chéri, je me permets cette familiarité parce que des photos t'ont récemment montré partout sur la toile aux Antilles enlaçant un beau black bodybuildé en prison, luisant de sueur tropicale, ce qui semblait te ravir au plus profond si tu me permets l'expression".
"Le doigt, on voit bien à qui il appartient, le cul, on se tâte si je peux dire. Est-ce le tien personnellement? Auquel cas c'est ton affaire, mais n'en fais pas un étalage public. (...) Quoiqu'il en soit de ce fondement et de son propriétaire, c'est proprement manquer de doigté envers la République que de se laisser mettre de la sorte en arborant ce sourire radieux qui témoigne de ton contentement", peut-on encore lire.
Des propos qui se veulent humoristiques, mais qu'on prêterait volontiers à la presse d'extrême-droite étant donné leur ton grossier et leur relent homophobe.
Le philopsophe a d'ailleurs été accusé d'homophobie sur les réseaux sociaux. Il s'en est défendu le week-end dernier dans les médias faisant valoir un droit à la "satire".
"Homophobie me dit-on. Mais je rêve ou quoi? Est-ce que depuis tant de temps, j'ai écrit tellement de choses depuis 1989, est-ce qu'il y a un livre, une phrase qui permette de dire que je suis homophobe? (...) Pourquoi les philosophes n'ont-il pas le droit à la satire?", a-t-il interrogé, citant en contre-exemple Charlie Hebdo.
"Le problème n'est pas l'étreinte, mais le doigt d'honneur, argumente-t-il dans Le Point. Si le président avait enlacé une femme, j'aurais dit exactement la même chose. Mais il se trouve qu'il a enlacé un garçon. Ce n'est pas de ma faute tout de même".
Il n'empêche, ses propos ont jeté un trouble persistant et plusieurs médias publics qui devaient le recevoir pour la promotion de son dernier ouvrage ont annulé sa venue. Une "censure" dénonce Onfray sur son blog.