Le quotidien suisse Le Temps a mis en cause samedi 31 octobre le présentateur et journaliste de LCI Darius Rochebin dans une enquête sur des "comportements déplacés" au sein de la chaîne RTS, des affirmations que son avocat a contestées.

Le groupe TF1 a précisé auprès du Figaro n’avoir eu connaissance d’"aucun incident de cette nature".

Le quotidien suisse cite des comportements de plusieurs collaborateurs de la Radio télévision suisse (RTS), où régne, selon le journal, "la loi du silence", ce que la chaîne a contesté dans un communiqué.

Une employée citée par Le Temps affirme notamment que Darius Rochebin a tenté de l’embrasser de force en 2014. Repoussé, il serait parti sans s’excuser. Une autre relate un épisode remontant à 2006 : dans la salle de maquillage, "il s’est approché de moi, je l’ai pris par l’épaule pour lui faire la bise, il a saisi ma main libre et l’a fermement posée sur ses parties génitales".

Le Temps a également recueilli le témoignage d’Antoine, un ancien étudiant en lettres. Tenté par le journalisme, le jeune homme avait contacté le pilier du JT en 2012. Darius Rochebin l’invite à un café, puis à dîner... Antoine raconte le troisième rendez-vous :  "Il s’est arrêté au bord de la route. Il a initié un rapport sexuel, je ne l’ai pas repoussé. Je n’avais pas envie d’aller plus loin, mais j’avais l’impression de ne plus pouvoir revenir en arrière. En partant, il a dit qu’il m’enverrait le contact d’un rédacteur en chef qui pourrait m’offrir un stage, témoigne le jeune homme. Son mentorat prenait implicitement une dimension transactionnelle, et je m’y suis plié".

Darius Rochebin "conteste fermement" et se met en retrait

Contacté par le quotidien, Darius Rochebin, par le biais d’un avocat, "conteste fermement s’être livré à des actes pénalement répréhensibles" et précise n’avoir "jamais fait l’objet d’une plainte pénale, ni a fortiori d’une quelconque condamnation pénale". Selon le Figaro, le journaliste a "demandé à LCI de [le] libérer quelques jours pour être auprès de [sa] famille". 

"L’expérience de l’actualité m’a appris que tout pathos est inutile mais je tiens à dire combien je suis blessé par des attaques injustes. J’en suis d’autant plus déterminé".

La RTS pour sa part a indiqué avoir "pris connaissance" de l’article. "Si les témoignages concernant les comportements de Darius Rochebin sont confirmés, la RTS fait part de sa consternation et condamne avec force tout manquement ou écart de conduite", affirme la chaîne, avant d’assurer que les cas portés à la connaissance de sa direction sont" traités avec diligence". 

"La RTS va ainsi vérifier toutes les informations figurant dans cet article", ajoute la chaîne, qui va également "réexaminer ses processus internes" sur ce type de situation. L’article du Temps affirme aussi que Darius Rochebin s’était montré ambigu ou pressant avec de jeunes hommes ayant travaillé avec lui.

Il aurait aussi "usé de fausses identités créées de toutes pièces pour entrer en contact tant avec des collègues qu’avec des inconnus" sur les réseaux sociaux. Le Temps cite toutefois un juriste qui précise que pour l’heure l’usurpation d’identité ne figure pas dans le code pénal suisse.

Rédaction avec AFP

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