Iran
Le responsable de la justice prétend que les exécutions d'homosexuels sont un mensonge
Le chef de la justice en Iran a affirmé que cela était un "mensonge" que de dire le pays condamne les homosexuels à mort.
E-llico.com / Actus
Le responsable de la justice prétend que les exécutions d'homosexuels sont un mensonge
Iran
Mis en ligne le 11/08/2014
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Selon l'agence d'information gouvernementale iranienne Fars, le plus haut responsable de la justice, l'ayatollah Sadeq Larijani Amoli (photo) a critiqué les appels occidentaux en faveur des droits humains fondamentaux.
A propos du sort judicaire réservé aux homosexuels en Iran, dénoncé par de nombreuses organisations LGBT et de défense des droits de l'Homme, il a affirmé: "Ce qu'ils disent, à savoir que nous exécutons les homosexuels n'est rien moins qu'un mensonge."
"Nous n'apprécions pas ces personnes [les homosexuels], mais quand ils disent que nous les pendons, c'est un mensonge qu'ils ont fabriqué contre la République islamique."
Il a ajouté: "Nous n'acceptons seulement des droits de l'Homme que ceux qui sont basés sur nos enseignements religieux. Nous ne pouvons pas abandonner les enseignements coraniques pour les lois humaines qui sont mises en œuvre dans les pays européens."
Dans la mesure où les procès se tiennent généralement à huis clos in Iran, il est impossible de savoir avec précision combien de personnes ont été exécutées pour avoir eu des relations sexuelles avec des personnes de même sexe, mais on sait notamment que quatre hommes ont été condamnés à mort en 2012 pour sodomie.
Deux adolescents, Mahmoud Asgari et Ayaz Marhoni, ont été pendus pour des "actes homosexuels" en 2005, bien que le pays prétend qu'ils étaient coupables de viol.
Le code pénal iranien ne fait pas de distinction entre le viol et les actes homosexuels consentis, qui peuvent tous être punis de la peine de mort, si le juge en décide ainsi. En outre, les lesbiennes sont régulièrement forcées de subir une chirurgie de changement de sexe, afin de "fixer" leur orientation sexuelle si elles ne veuleent pas être condamnées par la justice. Plus de 1.000 de ces chirurgies ont été réalisées entre 2006 et 2010.