Harcèlement sur internet
Le responsable Les Républicains à Lille porte plainte après un outing homophobe
Le secrétaire général des Républicains à Lille, Louis Delemer, a porté plainte pour harcèlement après des publications sur Instagram révélant son homosexualité, qu'il a aussi dénoncées sur Twitter, recevant un large soutien de la classe politique locale, a-t-il indiqué jeudi à l'AFP.
E-llico.com / Actus
Le responsable Les Républicains à Lille porte plainte après un outing homophobe
Harcèlement sur internet
Mis en ligne le 05/11/2020
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Les publications, qu'il a découvertes ce week-end, le mettaient notamment en scène sur une fausse couverture du magazine Têtu, assorties de commentaire graveleux. "Je les ai signalées à Instagram, qui m'a répondu qu'elles ne seraient pas supprimées car n'enfreignant pas les règles" de la plateforme, a-t-il expliqué.
"J'ai été victime d'un outing forcé, des gens de ma famille qui n'étaient pas au courant sont tombés sur ces photos", a déploré ce responsable politique, jusque là discret sur sa vie privée.
Face à l'absence de réaction d'Instagram, il est passé à la contre-offensive: "Harcèlement, intimidation, attaques homophobes : encore une fois, d'après @instagram ce contenu 'n'enfreint pas' ses règles. L'#homophobie a encore de beaux jours devant elle sur les réseaux sociaux", a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Il a déposé plainte lundi pour "diffamation, harcèlement et injures publiques".
Sa réaction a déclenché une vague de soutiens, notamment sur les réseaux sociaux, de responsables de tout l'éventail politique local "à l'exception de LFI", a-t-il affirmé.
"Je vous redis mon soutien face aux actes ignobles dont vous êtes la cible. Ces comportements homophobes, qu'ils soient virtuels ou non, n'ont pas de place dans notre société", a notamment tweeté la maire PS de Lille Martine Aubry.
Le compte Instagram concerné est depuis passé en compte privé, a-t-il précisé, estimant que ces attaques, qui font suite selon lui à d'autres épisodes de harcèlement sur internet depuis 2018 émanent de son "entourage politique".
"C'est un cas emblématique de harcèlement sur les réseaux sociaux", a-t-il mis en avant, estimant que "quand il s'agit de faits graves, l'anonymat doit être levé" sur internet et que "les plateformes doivent prendre leurs responsabilités".
Dans le cadre de la lutte contre l'islamisme et la haine en ligne, des voix s'élèvent actuellement à droite contre l'anonymat total sur internet, demandant que les internautes fournissent leurs identités aux réseaux sociaux pour pouvoir être identifiés en cas de violation de la loi.
Le président (ex-LR) de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, avait notamment relayé cette demande mi-octobre.
Rédaction avec AFP
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