Les associations LGBT dénoncent l'homophobie des maires  - Affiches de prévention censurées

Affiches de prévention censurées

Les associations LGBT dénoncent l'homophobie des maires

Après les actes de censure de certains maires de droite contre la campagne nationale de prévention du VIH montrant des couples gay, plusieurs associations LGBT réagissent et disent leur consternation.

E-llico.com / Actus

Les associations LGBT dénoncent l'homophobie des maires
Affiches de prévention censurées

Mis en ligne le 24/11/2016

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Prévention sida Censure Homophobie

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SOS homophobie dénonce le caractère "manifestement homophobe" des décisions d’interdiction alors que la campagne a pour objectif la prévention de certaines maladies graves, telles que le VIH.

"Exclusivement motivées par le rejet des couples d’hommes et de l’amour entre hommes, ces décisions sont clairement homophobes. Si la campagne avait montré des couples hétérosexuels, les réactions auraient en effet été substantiellement différentes", estime l'association de lutte contre l'homophobie.

SOS homophobie condamne par ailleurs la vague de propos stigmatisant les couples d’hommes qui ont été prononcé depuis le lancement de la campagne de prévention.

"Les stéréotypes et les amalgames véhiculés sur l’amour entre hommes sont de nature à renforcer et banaliser l’homophobie et les réactions de haine envers les personnes lesbiennes, bi, gay et trans", considère SOS homophobie.
 

L'organisation rappelle que "la fonction d’élu impose aux maires un certain nombre de devoirs dont celui de respecter la loi. Il leur incombe également de respecter les droits et libertés de toutes et tous, y compris des personnes lesbiennes, bi, gay et trans".

SOS homophobie réfléchit à l’ensemble des moyens qui sont à sa disposition pour faire cesser l’application de ces décisions d’interdiction. 

Le Centre LGBT de Paris-Ile de France dénonce pour sa part les références morales mises en avant par les maires en question pour censurer la campagne.

"Pendant ce temps, des campagnes commerciales pour des cuisines, des parfums, des voitures, peuvent sexualiser à outrance des corps de femmes ou même représenter des ébats à peine voilés sans que les 'bonnes mœurs' des mêmes édiles ne soient choquées", écrit le Centre dans un communiqué. 

"La population gay a besoin d’information sur les différents outils de prévention, et seule une campagne ciblée peut efficacement faire évoluer les comportements. Or cette population, elle est à Aulnay-sous-Bois, elle est à Angers, elle est dans toutes les villes de France, souligne le Centre LGBT. S’opposer à une campagne de prévention sous prétexte que parler de sexualité serait choquant est irresponsable. S’y opposer parce que la sexualité qui y est suggérée est entre hommes relève- en plus- de la discrimination homophobe".


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