En cause, une rencontre avec François Fillon qui soutient et est soutenu par la Manif pour tous et des liens avec une start-up réputée proche du mouvement anti-LGBT.

Devant la polémique qui prend de l'ampleur, les responsables de l'entreprise, Michel de Rovira et Augustin Paluel-Marmont, ont décidé de réagir en fin de semaine dernière.

"Depuis quelques semaines, certains nous interpellent sur Twitter sur notre prétendue homophobie. Aujourd’hui, parce qu’il ne faut pas fouetter le mammouth trop longtemps, mettons les points sur les cookies. Sommes-nous homophobes ? Non. Sommes-nous partenaires de la Manif pour tous ? Non. Sommes-nous anti-IVG ? Non.", écrivent-ils dans un long communiqué de justification.

"Avons-nous déclaré 'François Fillon est le seul homme politique à formuler un projet ECONOMIQUE à horizon-temps défini pour la France.' ? Oui", concèdent-ils. Mais leur soutien ne portaient que sur le plan économique et non sociétal expliquent les entrepreneurs.

"Ce type de soutien apparaît comme incongru au grand public et se paye très cher", explique le communicant Philippe Moreau-Chevrolet qui parle de "bad buzz". 

Quant à leur soutien à la start-up "Gens de confiance" dont la proximité idéologique avec l'extrême droite et les anti-IVG est bel et bien avérée, les explications sont beaucoup moins convaincantes. "Nous avons la joie de recevoir chaque année des centaines de demandes de coups de pouce, de partenariats, de sponsorings, d’informations pour des mémoires d’étudiants, de conférences… mentionne le communiqué. Un de nos trublions a pris l’initiative d’offrir, le 7 octobre dernier, quelques-unes de nos recettes à l’occasion d’une soirée organisée au profit de l’association Lazare par la start-up 'Gens de confiance', Est-ce homophobe ? Non."

Peut-être pourrait-on conseiller à ces managers plus de vigilance sur leurs "coup de pouce". 

Trois jours après le communiqué des entrepreneurs, la polémique n'est pas éteinte et des internautes continuent d’appeler au boycott de la marque (voir photo).