Les générations 1941 à 1955 victimes d'une stagnation de la mortalité, notamment à cause du sida - Santé

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Les générations 1941 à 1955 victimes d'une stagnation de la mortalité, notamment à cause du sida

Les personnes nées entre 1941 et 1955 ont moins bénéficié de la baisse constante de la mortalité que les générations qui les ont précédées et suivies, en raison notamment de la fréquence des accidents de la route quand elles étaient jeunes, du tabagisme et du sida, selon une étude publiée vendredi par l'Insee.

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Les générations 1941 à 1955 victimes d'une stagnation de la mortalité, notamment à cause du sida
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Mis en ligne le 16/11/2020

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Mortalité Sida

Ces générations, qualifiées de "palier" par l'institut d'études statistiques, ont subi une quasi-stagnation de leur mortalité à l'âge adulte: la probabilité de mourir dans l'année, calculée à l'âge de 50 ans, n'a baissé que de 4% pour les personnes nées en 1955, par rapport à celles nées en 1941.

En revanche, pour les générations précédentes, cette probabilité a chuté de 29% entre les personnes nées en 1931 et celles nées en 1941. Et pour les suivantes, elle a à nouveau baissé de 33%, entre les personnes nées en 1955 et celles nées en 1965, a calculé l'Insee.

Pour les "générations palier", cette quasi stagnation, qui "n'est pas propre à la France", s'explique notamment par une hausse des suicides, et par celles des accidents de la route dans les années 1960 - qui ont ensuite nettement reculé à partir de 1972.

Une autre cause importante est l'émergence du sida dans les années 1980 et 1990, qui "explique principalement la hausse de la mortalité des hommes nés à la fin du palier et des générations suivantes".

Mais l'Insee pointe également l'effet de la consommation d'alcool et de tabac: les femmes de ces générations "palier" "se sont mises massivement à fumer dans leur jeunesse, tandis que les hommes sont ceux qui ont le plus fumé au cours de leur vie", alors que les générations suivantes ont fortement diminué leur consommation de cigarettes.

En outre, les générations nées entre 1941 et 1955 ont été durement frappées cette année par l'épidémie de Covid-19, relève l'Insee. En mars-avril, au moment de la première vague, elles ont connu un excès de mortalité de 22% par rapport à la même période de 2019, qui s'explique sans doute par leur âge - elles ont aujourd'hui de 65 à 79 ans.

Sans surprises, les générations plus âgées ont été encore plus durement frappées par le coronavirus (+30% de décès pour les 79-89 ans), et les générations suivantes moins durement (+13% de décès pour les 55-65 ans).

Rédaction avec AFP

 

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