Nouveau procès pour les Femen pour leur action à Notre-Dame - Homophobie

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Nouveau procès pour les Femen pour leur action à Notre-Dame

Huit membres du groupe féministe Femen ont été de nouveau poursuivis devant le tribunal correctionnel de Paris pour leur action dans la cathédrale de Notre-Dame de Paris en février 2013, cette fois pour injure par une association catholique intégriste.

E-llico.com / Actus

Nouveau procès pour les Femen pour leur action à Notre-Dame
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Mis en ligne le 24/03/2017

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Le 12 février 2013, les Femen avaient célébré à leur manière le renoncement du pape Benoît XVI. Incognito dans le flot des touristes, elles étaient entrées dans la cathédrale avant de tomber le manteau pour se jucher sur le socle de trois cloches, exposées provisoirement dans la nef à l'occasion du jubilé des 850 ans de Notre-Dame de Paris.

Cette action leur avait déjà valu d'être poursuivies pour dégradations sur l'une des cloches, mais elles avaient été relaxées en première instance comme en appel.

En plus de cette première procédure, elle ont été visées par une plainte de l'Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne, qui considère comme injurieux envers les catholiques les slogans inscrits sur leur corps tels "Bye bye Benoît", "In gay we trust" ou "Saved by the bell".

Des propos qui sont le coeur du litige, mais que l'avocat de l'Agrif, Me Jérôme Triomphe, n'a pas cités dans sa plaidoirie. "Il y a des choses qu'on respecte", a-t-il insisté, "dans cette action, c'est les croyants qui ont été attaqués".

Il n'y a "absolument rien d'injurieux, méprisant ou outrageant", a estimé la procureur, qui comprend l'émoi suscité par cette action, mais pas que ce dossier se retrouve devant le tribunal. "Ce qui a heurté, ému, ce ne sont pas ces propos, mais leur contexte", a relevé la magistrate.

L'avocat de l'Agrif "a plaidé tout, sauf les propos poursuivis", a fait valoir l'un des conseils de la défense, Me Valentine Rebérioux, soulignant que l'"association d'extrême-droite" ne "combat que devant les tribunaux", tandis que les Femen mènent leur combat dans l'espace public.

Son confrère Michaël Ghnassia a demandé au tribunal de condamner l'Agrif pour procédure abusive. Me Tewfik Bouzenoune, conseil de l'une des Femen, qui a depuis quitté le mouvement, a souligné que les arguments des plaignants portaient plus sur l'exhibition sexuelle, voire le blasphème, que sur les propos poursuivis.

Le tribunal rendra son jugement le 4 mai. L'Agrif avait déjà poursuivi pour injure des Femen qui avaient fait irruption dans une manifestation contre le mariage homosexuel, mais avait perdu en première instance comme en appel.

(Source AFP)

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