Prison avec sursis requise contre Agnès Cerighelli pour ses tweets homophobes  - Justice

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Prison avec sursis requise contre Agnès Cerighelli pour ses tweets homophobes

Six mois avec sursis et 140 heures de travail d'intérêt général ont été requis à l'encontre d'Agnès Cerighelli qui comparaissait lundi devant la justice pour trois des multiples messages homophobes dont elle abreuve les réseaux sociaux depuis des années.

E-llico.com / Actus

Prison avec sursis requise contre Agnès Cerighelli pour ses tweets homophobes
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Mis en ligne le 21/01/2020

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La conseillère municipale de Saint-Germain-en-Laye Agnès Cerighelli a comparu lundi 20 janvier devant le TGI de Versailles pour plusieurs tweets à caractère homophobe.

Plusieurs associations LGBT avaient décidé de la poursuivre en pour "injures et incitations à la haine homophobes" et de se porter parties civiles : Adhéos, AIDES, Inter-LGBT, Mousse, SOS Homophobie et Stop Homophobie.

Trois de ses nombreux tweets anti-LGBT étaient en cause, l'un où elle compare le mouvement LGBT à "une secte", un second où elle parle de "lobby infâme et pervers" et un troisième où elle fait un rapprochement entre la communauté LGBT et les nazis.

Agnès Cerighelli a indiqué à la barre des prévenus que ce procès avait "brisé son activité professionnelle". "À cause de ces propos, j’ai été désoutenue (sic) par la République en marche", a-t-elle déclaré.

"Je n’ai injurié personne", a soutenu cette auteure de dizaines de messages sur les résaeau sociaux tous plus homophobes les uns que les autres. "Je dénonce le lobby LGBT. C’est un constat. Je suis une femme politique et je suis contre l’activisme politique d’un lobby. Il n’y a aucun caractère injurieux. Il n’y a aucuns mots grossiers dans mes tweets qui suscitent de la haine", a encore affirmé l’élue qui se dit désormais victimes d’insultes. "J’ai peur pour ma vie et pour celle de mes enfants. La gravité de ce procès m’incite à être plus prudente et à ne plus citer LGBT. Je m’autocensure". 

Le procureur de la République a estimé quant à lui que les tweets d'Agnès Cerighelli constituaient à ses yeux "des injures publiques au sujet de l’orientation sexuelle". "C’est réduire l’individu au néant quand on le qualifie de lobby, de secte ou de communautarisme. C’est une réflexion de bas niveau sur Twitter. Avoir 13.000 abonnés n’est pas gage de qualité dans la société dans laquelle nous vivons", a déclaré le magistrat.

Six mois avec sursis et 140 heures de travail d'intérêt général ont été requis à l'encontre d'Agnès Cerighelli.

Pour l'heure, un seul de ces tweets a été supprimé de son compte par l'élue qui s'est engagée à la barre à retirer les deux autres.

 

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