Prison avec sursis requise en appel contre 2 étudiants catholiques anti-LGBT  - La-Roche-sur-Yon

La-Roche-sur-Yon

Prison avec sursis requise en appel contre 2 étudiants catholiques anti-LGBT

Mercredi 10 juin, des étudiants ayant perturbé une manifestation contre l’homophobie étaient jugés à La Roche-sur-Yon. L’avocat général a requis deux peines de prison avec sursis.

E-llico.com / Actus

Prison avec sursis requise en appel contre 2 étudiants catholiques anti-LGBT
La-Roche-sur-Yon

Mis en ligne le 12/06/2020

Tags

La-Roche-sur-Yon Etudiants Homophobie

En septembre 2019, douze étudiants à l’Institut catholique de Vendée (ICES) ont été jugés coupables de "délit d’entrave au droit de manifester", pour des faits perpétrés lors de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, le 18 mai, place Napoléon, à La Roche-sur-Yon.

Dans plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on pouvit voir un groupe de jeunes hommes en train de commettre des dégradations sur un stand du centre LGBT de Vendée, installé samedi sur la place Napoléon de La Roche-sur-Yon.

Certains portent un drapeau ou un sweat à l'effigie de La Manif pour tous et scandent "Homo-folie ça suffit !".

Tous les prévenus étaient des étudiants de l'ICES fondé par Philippe de Villiers en 1985, dont trois avaient été exclus de cet établissement, dont deux de manière définitive, suite à cet événement.

Les étudiants exclus avaient écrit à l'évêque de Luçon, également chancelier de l'ICES, pour le "supplier" d'œuvrer à leur réintégration. Mais aux yeux de Mgr François Jacolin, les sanctions prononcées étaient "justifiées et proportionnées à la gravité des fautes de chacun".

Ces même étudiants comparaissaient mercredi 10 juin en appel devant le tribunal de Poitiers.

L’avocat général a requis des peines deux mois de prison avec sursis pour délits d’injure en raison de l’orientation sexuelle et entrave au droit de manifester assortis de 240 heures de travail d’intérêt général à l’encontre de deux prévenus et une centaine d’heures pour les autres.

"Quel que soit le résultat, c’est navrant de voir des jeunes imbriqués dans des combats rétrogrades, et qui les manifestent de manière totalement inappropriée", a déclaré  au quotidien Ouest-France l’avocat des associations qui se sont constituées parties civiles dans cette affaire: LGBT85, Aides, le Planning familial 85 et Trans Inter Action.

La cour d’appel doit rendre sa décision le 1er juillet prochain.

 

> PUBLICITE <

Retrouvez les archives d'Illico / E-llico.com.

Plus 40.000 articles de la rédaction retraçant la vie de la communauté LGBT dans les domaines politique, sociétal, culturel et sanitaire de 2001 à 2022.

Tapez un mot-clé exprimant votre recherche dans le moteur de recherche ci-dessus.