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Refusant le chantage de Bruxelles, la Hongrie prête à se passer des fonds européens

Le gouvernement hongrois a jugé mardi 28 septembre "inacceptable" ce qu'il considère comme du "chantage" de la part de Bruxelles sur la validation de son plan de relance. La loi anti-LGBT hongroise est au cœur du bras de fer entre ce pays et la Commission européenne.

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Refusant le chantage de Bruxelles, la Hongrie prête à se passer des fonds européens
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Mis en ligne le 30/09/2021

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Hongrie Orban Homophobie Union européenne

"Oui, nous pouvons faire sans" les fonds européens, "nous avons assez d’argent pour débuter ces projets" de relance, a déclaré le ministre des Affaires étrangères de Hongrie Peter Szijjarto lors d’une interview à l’AFP à Strasbourg.

L’examen du plan de relance hongrois, soumis à Bruxelles le 12 mai, mais qui se heurte depuis des mois à des désaccords sur l’État de droit, a été prolongé jusqu’au 30 septembre par la Commission européenne, qui pointe notamment une lutte insuffisante contre la corruption et le manque d’indépendance du système judiciaire. Peter Szijjarto ne s’attend à aucun feu vert de Bruxelles d’ici ce jeudi.

Selon lui, "le débat n’est pas sur le fait que le plan de relance est bien ou pas", mais le blocage est en lien avec l’adoption en juin d’une loi hongroise accusée de porter atteinte aux droits des personnes LGBTI+, que le gouvernement de Viktor Orban présente comme un instrument de protection des enfants. "Utiliser les fonds européens comme un moyen de chantage afin de pousser des changements politiques, c’est inacceptable", a insisté Peter Szijjarto.

Que Bruxelles décide ou non de prolonger de nouveau le délai d’examen du plan hongrois d’investissements et de réformes qui permet à Budapest de prétendre à 7,2 milliards d’euros de subventions européennes, "je ne pense pas que cela ait une quelconque signification puisque nous ne ferons pas de compromis sur cette question", a affirmé le chef de la diplomatie de Hongrie.

Le ministre a mis en exergue le récent relèvement de la note de la dette hongroise par Moody’s et une "énorme demande" pour les obligations à long terme du pays. Lundi, une porte-parole de la Commission européenne a déclaré ne pas pouvoir "dire à l’avance si nous nous dirigeons vers un accord, ou pas".

La Hongrie occupe jusqu’en novembre la présidence semestrielle tournante du comité des ministres du Conseil de l’Europe, l’organisation paneuropéenne de défense de la démocratie basée à Strasbourg, avec comme priorités la protection des minorités nationales, la "protection des familles" et le dialogue interreligieux.

Rédaction avec AFP


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