En paraphant cette charte au ministère des Affaires sociales, en présence de la secrétaire des Droits des femmes et du Défenseur des droits, les entreprises AXA France, Sodexo France et Thomson Reuters se sont engagées à promouvoir la diversité et prévenir les discriminations à l'encontre des salariés liées à leur orientation sexuelle ou leur genre.

"Le problème c'est l'invisibilité, ne pas pouvoir dire qui on est", explique Bertrand Eberhardt, président de l'Autre Cercle, association qui a lancé la charte en janvier 2013. "Aujourd'hui, beaucoup de personnes homosexuelles se cachent au travail par crainte d'être victime de discriminations ou de violences".

"Ce sont des salariés qui sont souvent mal à l'aise et cela impacte le bon fonctionnement de l'entreprise", a déclaré mardi à l'AFP, Pascale Boistard, Secrétaire d'État chargée des Droits des femmes.

La charte, non contraignante, "permet aux entreprises de dire qu'il y a pas de discrimination ici", a souligné Bertrand Eberhardt. C'est en somme un "engagement pour l'inclusion", a résumé Marc Plumart, directeur général de SODEXO France, nouveau groupe signataire.

"Cela peut contribuer à changer la perception et le regard dans les entreprises", a souligné de son côté le Défenseur des Droits, Jacques Toubon.

L'Autre cercle est une association nationale LGBT, créée en 1998, qui lutte contre l'homophobie, la lesbophobie et la transphobie dans le monde du travail.

Selon une étude de SOS Homophobie parue en mars, près de six lesbiennes sur dix disaient avoir été victimes de discriminations au cours des deux ans précédents. Conséquence, elles ne sont que 18% à aborder la question de leur orientation sexuelle avec leurs collègues de bureau.

(Source AFP)