Bien qu'elles ne soient pas en couple dans la vie, Iris Klopfer et Sophie Grau, qui s'identifient comme non binaire, se sont rencontrées à l'école en Allemagne et dansent ensemble depuis six ans.

Mais le 20 février, elles formeront le tout premier duo de danse queer du bal, rejoignant 288 autres "débutantes" pour la première valse de l'événement de la haute société viennoise.

Le Vienna Opera Ball est un bal de société autrichien qui se déroule depuis 1814. Pour l'occasion, le bâtiment de l'Opéra d'État de Vienne est transformé en salle de bal pour la nuit, et l'événement accueille de nombreuses personnalités politiques, culturelles et industrielles et de la société.

Le couple a confié à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel qu'il serait comme n'importe quel autre couple au bal car ils sont "de bons danseurs et respectent le code vestimentaire".

Le code vestimentaire a toujours exigé des hommes qu'ils portent un noeud papillon et une queue de pie, tandis que les femmes doivent porter des robes blanches.

Iris Klopfer a déclaré qu'elle se sentait plus "à l'aise" de porter la robe blanche, Sophie Grau a déclaré qu'elle était plus fluide dans sa façon de s'habiller, se présentant parfois comme plus féminine et parfois plus masculine.

"Iris viendra dans une robe blanche, je viendrai en queue de pie et pantalon… Le code vestimentaire a du sens pour préserver le motif noir et blanc sur la scène", a-t-elle précisé.

"C'est dommage que nous soyons les premiers, a regretté la couple avant d'ajouter. Quelqu'un doit être le premier. Maintenant, nous sommes confrontés à ce défi. La danse standard est encore très binaire, divisé entre hommes et femmes. Tout le monde n'est pas aussi ouvert que l'école de danse de Ludwigsburg, où Iris et moi avons appris à danser". 

La présence du bal a d'ailleurs irrité certains habitués du bal.
Ainsi, le milliardaire de la construction de 87 ans, Richard Lugner, a déclaré à Der Spiegel: "Si deux femmes s'aiment, c'est accepté de nos jours, mais elles n'ont rien à faire à l'ouverture du bal de l'opéra. Il faut éviter de détruire la réputation du bal". 

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