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Un militaire gay en conflit avec sa hiérarchie accusé de détenir des stupéfiants
Pierre Schydlowski, un militaire ouvertement homosexuel exclu de l'école d'officiers de Saint-Cyr après avoir été victime d'un viol en Allemagne en 2011, se trouve aujourd'hui accusé de détention de stupéfiants.
E-llico.com / Actus
Un militaire gay en conflit avec sa hiérarchie accusé de détenir des stupéfiants
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Mis en ligne le 13/10/2014
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Pierre Schydlowski Saint-Cyr Viol Stupéfiants
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Accusé de détenir des stupéfiants, Pierre Schydlowski a été mis en examen samedi 11 octobre.
Sa chambre et son véhicule ont été perquisitionnés dans la caserne de Versailles où il réside actuellement.
2,5 grammes de cocaïne y ont été retrouvés d’après le procès-verbal établi par la police.
Pierre Schydlowski se défend quant à lui d'avoir jamais détenu ces stupéfiants.
Les charges retenues contre lui lui valent de perdre son travail et son logement.
Cette affaire survient alors que le militaire ouvertement gay se bat depuis plusieurs années contre la hiérarchie militaire afin d'être diplômé de l’école militaire de Saint-Cyr dont il a été exlu après un viol dont il a été victime en 2011.
Il a interpelé le le ministre de la Défense sur son cas. En vain.
Ancien élève de Saint-Cyr, Pierre Schydlowski a été violé en juin 2011 dans une boîte de nuit de Munich, un traumatisme qui l'a empêché de se présenter aux examens de fin d'année et l'a empêché d'obrenir son diplôme.
Rapatrié, le jeune homme avait comparu en juillet 2011 devant le conseil de discipline de l'école, qui l'avait exclu de son cursus de Saint-Cyr. La décision avait ensuite été confirmée par le ministère de la Défense en 2012.
"Aucun élément ne permettant d'établir que la décision d'exclusion prise à votre encontre reposerait sur votre orientation sexuelle supposée et présenterait à ce titre un caractère discriminatoire", avait par ailleurs estimé le Défenseur des droits saisi en 2012.
Le jeune homme, dont l'homosexualité était déjà connue de la hiérarchie directe avant ce viol, avait par ailleurs écopé de 20 jours d'arrêt en 2010, après une agression homophobe dont il avait été victime à Munich, alors qu'il sortait d'un bar avec son ami.
(Avec AFP)