Le fascicule polémique de 80 pages consacré à la sexualité a été distribué aux élèves de première du lycée privé catholique Notre-Dame Sainte-Croix la semaine dernière lors d'un cours de catéchisme.

Intitulé Pour réussir ta vie sentimentale et sexuelle, le manuel contient un passage sur l'homosexualité qui a choqué les lycéens et provoqué une polémique qui a amené la direction de l'établissement a réagir en le retirant de la circulation. 

L'homosexualité y est présentée comme "résultant surtout d’une évolution psychique marquée par l’influence excessive ou insuffisante du père ou de la mère dans l’enfance", ou encore comme "suite à des perversions d’adultes qui ont provoqué une attirance pour le même sexe, ou une répulsion pour l’autre sexe". 

"On n’est pas spécialement heureux", d'être homosexuel indique plus loin la brochure qui ajoute que "l'homosexualité sera toujours problématique", mais "n'est pas irrémédiable".

Les "conseils" qui sont donnés aux adolescents qui se sentiraient homosexuels ne manquent pas non plus de faire bondir: "Si tu as une tendance homo, tu es peut-être homo-sensible ou homophile, c’est à dire porté vers ton semblable (cela arrive à l’adolescence). Mais ne te définis pas par cette tendance, qui n’est pas irrémédiable et peut être surmontée. N’active pas cette tendance en passant à l’acte. (...) Aujourd’hui, certains prétendent que l’homosexualité est normale. Pourtant, l’épanouissement sexuel n’est totalement possible que dans l’altérité homme/ femme, qui est psychique autant que physique. Cette diversité est une richesse difficile à gommer! Voilà pourquoi l’homosexualité sera toujours problématique pour l’épanouissement sexuel et conjugal, et pour l’épanouissement des enfants".

On comprend mieux ce contenu quand on sait que l'auteur du fasicule en question n'est autre que le père Jean-Benoît Casterman, un religieux proche de l'extrême droite.

Le fascicule donne également des "conseils" aux jeunes filles qui souhaiteraient se faire avorter, délivrant un véritable plaidoyer anti-avortement.

Face à la polémique, le chef d'établissement, a indiqué que "l’équipe pastorale du lycée et moi-même n’avions pas pris le temps nécessaire pour examiner attentivement ce document dont les contenus ne reflètent en rien la réflexion que nous voulons conduire avec nos élèves".

"Plusieurs des propos qui y sont tenus sont pour certaines et certains offensants ou blessants", confesse-t-il, avant d'adresser des excuses.