Cinéma
Rose et noir, Jugnot en folle perdue
Dans "Rose & noir", Gérard Jugnot incarne un grand couturier homosexuel du XVIème siècle. Le film se veut une comédie contre l'intolérance et l'homophobie, mais il est caricatural et d'un humour daté.Avec sa nouvelle comédie "Rose et noir", qui sort en salles le 14 octobre, Gérard Jugnot affirme vouloir lutter contre l'intolérance et l'homophobie.
En l'an 1577, en pleine période obscure de l'Inquisition, le grand couturier Pic Saint-Loup (Gérard Jugnot) se voit confier par le roi Henri III (Arthur Jugnot) la tâche de réaliser une prestigieuse robe de cérémonie pour le mariage d'un de ses neveux avec la fille d'un grand d'Espagne.
Commence alors un périple qui va se transformer en cauchemar pour Pic Saint-Loup, personnage maniéré, pomponné et tout vêtu de rose qui va le conduire directement chez le grand inquisiteur de Séville.
Attisant encore plus la suspicion des inquisiteurs espagnols adeptes de la "question", l'excentrique couturier s'est entouré d'un secrétaire protestant (Bernard Le Coq) bien décidé à venger les morts de la Saint-Barthélemy, un assistant musulman grimé en Normand (Assaad Bouab), un parfumeur juif (Stéphane Debac) et un coiffeur homosexuel (Patrick Haudecoeur).
Pour Gérard Jugnot, qui est également le réalisateur de la comédie, "ce film (...) fait référence à tout ce qui peut nous préoccuper dans le monde au sujet de l'intolérance religieuse, sexuelle et sociale".
"J'aurais pu faire un truc contemporain, où je raconte l'histoire d'un grand couturier un peu inconscient, un Lagerfeld qui est envoyé par Sarkozy faire une robe chez les talibans", raconte-t-il.
Si les intentions sont sincères et louables, le résultat n'est pas au rendez-vous. En "folle perdue", Jugnot ne fait dans la dentelle. Le scénario du film est faible, les dialogues lourdingues et l'humour daté.
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