Roberto vit avec sa mère et sa soeur dans la banlieue de Buenos Aires. Il passe ses journées à traîner dans son quartier et rencontre Raul, un homme peu bavard, bien plus âgé, qui l'invite chez lui. Une orageuse liaison se développe entre les deux hommes, car Raul est très violent.

Ce film a été projeté la semaine dernière dans le cadre du festival de cinéma gay de Paris Chéries-Chéris.

"José Celestiano Campusano, le réalisateur de ce film vraiment hors normes, n’est pas du genre à faire des concessions, et son film lui ressemble", nous disait Didier Roth-Bettoni, le directeur artistique du festival. C’est un portrait dur, âpre, qui refuse d’être aimable, et c’est ce qui fait sa force".

"Il y a quelque chose de heurtant dans ce film pour un spectateur européen plus habitué désormais à voir des histoires d’amour heureuses, ajoute-t-il. Ici, c’est une romance qui n’en a que le nom, qui met mal à l’aise tant elle réunit un beau garçon trop passif et un macho qui reproduit avec lui le traitement que les 'vrais hommes' ont envers leurs femmes. C’est donc aussi un film sur une certaine culture argentine, en même temps qu’une plongée sociale dans un monde interlope de la débrouille. Le film n’est pas exempt de défauts mais c’est une sacrée claque !".

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