
Tout va bien! The kids are all right
L'Oscar, une belle revanche pour un film qui a failli ne pas voir le jour
Une victoire aux Oscars, dimanche soir à Hollywood, aurait un petit goût de revanche pour le film sur l'homoparentalité "Tout va bien! The kids are all right" de Lisa Cholodenko qui failli ne jamais voir le jour, faute de financement.
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L'Oscar, une belle revanche pour un film qui a failli ne pas voir le jour
Tout va bien! The kids are all right
Mis en ligne le 28/02/2011
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"Investir dans un film indépendant est généralement très risqué et toute personne à peu près saine d'esprit préfère s'abstenir", déclare à l'AFP Jeffrey Levy-Hinte, qui a porté à bout de bras "Tout va bien! The kids are all right" de Lisa Cholodenko, à travers sa société de production Antidote.
Le film est l'un des dix à concourir pour l'Oscar du meilleur film. Et parmi les heureux élus, au moins la moitié ont été à deux doigts de jamais connaître les salles obscures, à commencer par le favori "Le discours d'un roi", qui ne doit son existence qu'au coup de foudre des frères Weinstein pour le scénario.
"Le financement de 'Tout va bien! The kids are all right' a été long et tortueux", se souvient Jeffrey Levy-Hinte. "Plusieurs studios étaient intéressés mais au final, aucun n'a donné son feu vert au projet. En 2005, le film est finalement entré en production, mais notre financement s'est évaporé".
En bout de course, c'est une douzaine d'investisseurs qui ont apporté l'argent nécessaire pour tourner cette histoire d'un couple de lesbiennes bouleversé par l'irruption du père biologique de leurs deux enfants.
Le producteur reconnaît que sans le casting - Julianne Moore, Annette Bening et Mark Ruffalo - le film n'aurait jamais pu être financé. "Mais même avec cette formidable distribution, nous n'avons pu récolter que 5 millions de dollars" - un tout petit budget, même pour un film indépendant.
Du coup, il a fallu tourner le film en 23 jours. Et si "la qualité de jeu des acteurs n'a jamais été compromise, nous n'avons pas pu nous offrir le luxe d'une approche cinématographique plus ambitieuse", observe-t-il.
Source : AFP