"M. Galliano s'est rendu au commissariat du IIIe arrondissement vendredi soir et a porté plainte pour diffamation et injures", a assuré à l'AFP son avocat Me Stéphane Zerbib.

Le célèbre styliste, en état d'ébriété, avait été interpellé jeudi soir à la suite d'une altercation survenue à la terrasse d'un restaurant dans le IIIe arrondissement parisien, avec un couple qui l'accuse d'avoir proféré des insultes antisémites.

Le couturier avait été entendu "quelques heures" par la police avant d'être laissé libre "sur instruction du parquet", selon une source policière.

Mais la maison Dior a décidé vendredi de suspendre son créateur à quelques jours de l'ouverture de la "Fashion week", "dans l'attente des résultats de l'enquête", a expliqué le PDG de Dior, Sidney Toledano, dans un communiqué.

Les deux victimes supposées des insultes de John Galliano ont porté plainte au commissariat du IIIe arrondissement, selon une source policière.

"Nous avons livré trois attestations écrites aux policiers, émanant du responsable du restaurant et des deux vigiles du restaurant qui assure que M. Galliano n'a jamais proféré d'insulte antisémite", a expliqué Me Stéphane Zerbib.

Depuis 1999, John Galliano dirige l'ensemble des lignes féminines de Dior ainsi que la maroquinerie et l'image de la marque. Il dessine parallèlement ses propres collections.

Le monde de la mode a du mal à adhérer à l'image d'un Galliano raciste. Comme l'écrit le supplément "Styles" de l'Express, "le couturier britannique a pourtant érigé le métissage et le droit à la différence en véritable style".

> Mise à jour (28/02) : une nouvelle plainte et une vidéo

Une nouvelle plainte pour des propos antisémites proférés en octobre 2010 a été déposée samedi contre John Galliano, rapporte Le Parisien dans son édition de lundi.

Le directeur artistique de la maison Dior se serait moqué du physique de la plaignante avant de proférer des insultes antisémites en anglais.

Par ailleurs, le journal britannique "The Sun" a mis en ligne une vidéo tournée avec un téléphone portable dans laquelle on voit et entend Galliano déclarer : “J’aime Hitler”, puis : “Des gens comme vous seraient morts. Vos mères, vos aïeux, seraient gazés.”

Avec AFP