"Aujourd’hui se termine l’aventure de Pref Mag et c’est avec tristesse, mais aussi avec fierté, que nous devons déposer le bilan", écrivent les fondateurs du bimestriel gay indépendant créé il y a 7 ans dans un communiqué qui conclut l'aventure du titre.

Comme son confrère leader du secteur, Têtu, Pref rencontrait des difficultés financières devenues insurmontables ces derniers mois avec une baisse des recettes publicitaires et des ventes et la concurrence d'Internet.

Pref - fondée sous le titre de Préférences sà ses débuts - n'a jamais rencontré la faveur d'un lectorat massif, ses ventes variant entre 8.000 et 20.000 exemplaires dans les meilleurs moments, selon des chiffres donnés par la publication au site Yagg qui annonce la liquidation judiciaire de la publication.

"Nous n’avions pas à nos côtés de généreux mécène qui assure une sécurité, mais c’était aussi le prix à payer pour notre indépendance", rappelle l'éditeur du titre Jacques Raffaelli. 

Le magazine indépendant de tout groupe ou de toute fortune personnelle se voulait une alternative plus intello et "arty" à  Têtu, mais sa structure artisanale lui conférait une fragilité qui ne lui a pas pemis de résister aux temps difficiles que connaît la presse écrite dans son ensemble, et gay en particulier.

Il aura tout de même publié 42 numéros de qualité.

La disparition de Pref laisse Têtu seul sur le marché national de la presse homosexuelle.

Pierre Bergé, son propriétaire, qui envisageait il y a quelques semaines de s'en séparer devant les problèmes de rentabilité récurrents du titre, a finalement renoncé à s'en désengager et a annoncé une nouvelle formule, deux anas après celle mise en place par Gilles Wulus, déjà remaniée il y a quelques mois.