L'oeuvre "Go-Go dancing platform" a été réalisée en 1991 par l'artiste Felix Gonzalez-Torres, plasticien d'origine cubaine décédé en 1996 du sida. Un danseur, coiffé d'un walkman, surgit de façon aléatoire une fois par jour et se trémousse pendant cinq minutes. Au public de tenter sa chance de l'apercevoir.

Les visiteurs sont également invités à mettre des casques sans fil (il y en a deux seulement) pour former un couple et danser la valse au coeur d'une installation du même artiste, sous une guirlande d'ampoules. "Cette lumière, c'est le temps qui passe, les moments de la vie", commente Emma Lavigne, l'une des commissaires de l'exposition.

Une installation du vidéaste français Ange Leccia est un appel également à entrer dans la danse. Né en 1952, l'artiste projette des images retravaillées du film culte "Saturday night fever", associées à un tube disco, dans un espace clos recouvert de moquette rouge.

"Nous avons envie que le public ait envie de danser en sortant de l'exposition", souligne Emma Lavigne.

Elle rappelle la phrase du philosophe Friedrich Nietzsche: "Et que l'on estime perdue toute journée où l'on n'aura pas au moins une fois dansé".

Au sous-sol du forum, la chorégraphe américaine Trisha Brown, figure de la danse post-moderne, a permis la réactivation de son oeuvre "Planes" (1968), qui sera exécutée par des étudiants du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, sur dix séances.

Dans le foyer du Centre Pompidou, la manifestation "Vidéodanse" propose une histoire de la danse moderne et contemporaine en 250 films. Les oeuvres de 150 chorégraphes sont présentées en entrée libre jusqu'au 2 janvier à travers de grandes thématiques et des hommages aux grandes figures.

(Source AFP)