Baptisé "Wahh Quantum Sensations", ce petit aérosol commercialisé 20 euros ressemble à un bâtonnet de rouge à lèvres.

Selon un test réalisé par l'AFP, on ressent légèrement le goût de l'alcool, accompagné d'une forte sensation poivrée, le tout formant un "flash" gustatif. Les sensations ressenties demeurent toutefois assez éloignées des effets de l'ivresse.

Une version "Démon" peut se pulvériser sur des aliments pour rehausser leur saveur naturelle : la sensation en bouche s'apparente à un ajout d'huile pimentée.

Une pulvérisation libère 0,075 ml d'alcool, quantité minimum pour que les microparticules "stimulent le cerveau", selon les concepteurs, et sans risque d'alcoolémie. Un verre d'alcool contient de 40 à 60 ml d'alcool. Il faudrait presque 1.000 pulvérisations pour obtenir les effets d'un verre d'alcool, selon les scientifiques qui ont conçu l'aérosol.

"C'est réellement un spray alimentaire nouvelle génération. Cela augure un développement vers d'autres formes de nutrition", a expliqué David Edwards, scientifique et professeur à l'université d'Harvard.

Pour Philippe Starck qui a participé à la conception et au design, "c'est le plaisir sans la punition et sans le danger de l'alcool".

"Nous ne sommes pas des saints. On aimerait bien mais ce n'est pas le cas. Notre cerveau a besoin d'évasion. Avoir seulement l'idée de la chose est structurellement moderne", a ajouté le designer lors de la présentation à la presse mercredi soir à Paris.

Le Wahh, qui ne sera pas vendu aux mineurs, est né de sa rencontre avec David Edwards qui a créé en 2007 le "Laboratoire" à Paris, lieu d'art et de design aux frontières de la science, espace d'exposition et de "dégustation". La commercialisation se limitera aux boutiques spécialisées dans le design.

(Source AFP)