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SOS Homophobie réfléchit à porter plainte contre Minute

La Une homophobe de l'hebdomadaire d'extrême-droite "Minute" a fait réagir Elisabeth Ronzier, la présidente de SOS Homophobie, qui était l'invitée d'Europe 1 mercredi matin. 

E-llico.com / Actus

SOS Homophobie réfléchit à porter plainte contre Minute
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Mis en ligne le 11/07/2012

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Minute Homophobie

"Nous sommes en colère face à cette Une, a-t-elle expliqué. C'est choquant et inadmissible que l'on puisse encore publier de telle chose en 2012. Cette couverture et son contenu sont totalement homophobes. Pour nous, c'est véritablement de l'homophobie sur la formulation des titres et sur le contenu des articles avec de nombreux amalgames: entre l'homosexualité et la zoophilie, entre l'homosexualité et le sida". 

Le journal affiche en Une un jeu de mots vulgaire et méprisant titrant, "Bientôt, ils vont pouvoir s'enfiler... la bague au doigt". Un titre qui manifeste l'hostilité du titre à l'égalité devant le mariage promise par François Hollande et mise en oeuvre par le gouvernement Ayrault.

L'homophobie du journal ne se limite pas à la question du mariage puisque Minute publie aussi un titre secondaire qui fait clairement le lien entre homosexualité et transmission du VIH: "Sida; malgré le risque, ils vont vous donner leur sang".

Ce titre fait référence à un autre engagement du président de la République, de lever l'interdiction du don de sang pour les hommes homosexuels.

Enfin, toujours en nuances, l'hebdomadaire ose un "Bourrage de crâne: le mariage homo enseigné à vos enfants". 

Elisabeth Ronzier a déclaré au micro de l'émission de Jean-Marc Morandini que l'association "ne va pas laisser faire sans rien dire". "On va évidemment réagir et contacter la rédaction. Au moins pour les mettre face à leurs responsabilités", a précisé la la présidente de SOS Homophobie qui réfléchit à porter plainte contre Minute. "On ne s'interdit rien. On n'a pas encore pris de décision car ce n'est pas une décision que l'on peut prendre à la légère", a-t-elle expliqué. 

"Malheureusement on voit que l'on peut faire de moins en moins de choses face à ces propos homophobes, a estimé Elisabeth Ronzier. Il y a la 'jurisprudence Vanneste' quand la cour de cassation avait dit que ses propos homophobes restaient dans le cadre de la liberté d'expression". 

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