Paris
Festival Chéries-Chéris, 18e édition
Le Festival Chéries-Chéris fête cette année ses 18 ans avec un programme toujours plus innovant.
"Depuis dix-huit ans, le Festival international du film gay, lesbien, bi, trans et +++ (LGBTQI) de Paris défriche, avec éclectisme et curiosité, les cinématographies de ce genre, méconnues ou mal diffusées mais toujours de qualité", explique la présidente du festival Pascale Ourbih.
Jeunes talents, nouveaux territoires cinématographiques, expressions et identités culturelles les plus diverses se rencontrent à cette occasion, tout en posant un regard sur les maîtres français et étrangers.
Un hommage spécial sera rendu à l’artiste trans Farrah Diod, disparue cette année.
La question du mariage homosexuel sera à nouveau en lumière, à la veille du vote de la loi sur le mariage et de la reconnaissance de l’homoparentalité, avec l'intervention de responsables politiques et des représentants du milieu associatif.
"La programmation fait état de sociétés de plus en plus ouvertes et perméables, à l’inverse de ce que profèrent les conservateurs, explique Hervé Joseph Lebrun, le Délégué général du festival. De tous les endroits du monde, nous voyons des expressions impertinentes de nos libertés sexuelles et de genre, des films courts ou longs qui développent maintenant sans contrainte, presque, des scénarios, des histoires affranchies des jougs moraux. Il y a bien sûr encore des contrées obscures d’où rien ne perce, et pourtant certains films parlent de l’Ouganda et de la triste fin de David Kato, du Népal, de Cuba, de la place Stalingrad ou venus de la planète Zots. Mais au-delà de leurs provenances, c’est quand même ici que ça se passe, avec les débats qui animent la société française, homoparentalité, mariage, hétéronorme".
Marie Labory, en charge de la programmation, annonce une sélection "cosmopolite, tant dans la forme que sur le fond". "Vous allez donc voir des films israëliens, américains, français, allemands, népalais…Vous allez voir un film de science-fiction délirant, un Bonny and Clyde au féminin, un roadmovie de vieilles dames, une comédie romantique et sexuelle berlinoise… À bien y regarder, je constate que l’humour est très présent dans ce cru 2012… Peut-être une envie de tordre le cou à la morosité ambiante…", dit-elle.
Plus d'infos sur : http://cheries-cheris.com/