Six mois de prison avec sursis requis contre un élu FN pour ses propos homophobes  - Auxerre

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Six mois de prison avec sursis requis contre un élu FN pour ses propos homophobes

Une peine de six mois de prison avec sursis a été requise jeudi devant le tribunal correctionnel d'Auxerre envers un élu FN poursuivi pour des violences à l'encontre de partisans du mariage gay et pour avoir tenu des propos homophobes.

E-llico.com / Actus

Six mois de prison avec sursis requis contre un élu FN pour ses propos homophobes
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Mis en ligne le 06/06/2013

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Le 16 février sur le parvis de l'hôtel de ville d'Auxerre, quelques dizaines de manifestants s'étaient rassemblés pour soutenir le projet de loi ouvrant le mariage aux homosexuels. Une altercation avait alors éclaté entre les manifestants et un conseiller municipal FN, Richard Jacob.

Trois personnes, dont une jeune fille de 17 ans, avaient été très légèrement blessées et avaient déposé plainte. La jeune fille a accusé l'élu de lui avoir donné un coup de pied au visage, tandis que les deux autres lui ont reproché de les avoir bousculés.

Selon les victimes et des témoins, Richard Jacob aurait tenu des propos comme "Les pédés au bûcher", "Je ne veux pas de pédé ici, vous devez crever".

Jeudi, devant le tribunal, il Jacob a reconnu s'être "emballé", assurant que ses "mots avaient fortement dépassé sa pensée".

"J'avoue sur les violences mais j'en ai aussi subies", a-t-il déclaré. "Le climat de violence était des deux côtés, les noms d'oiseaux étaient des deux côtés", a-t-il ajouté.

La représentante du ministère public a requis six mois de prison avec sursis assorti d'une amende de 3.000 euros et d'une interdiction durant deux ans des droits civiques et civils.

"Un élu local s'est comporté comme un vulgaire délinquant. C'est pitoyable", a-t-elle déploré.

L'avocat de l'élu, Me David Dassa-Le Deist a estimé qu'au travers ces réquisitions, le parquet "a demandé au tribunal de signer l'arrêt de mort politique" de son client, celui-ci envisageant de se présenter aux élections municipales.

"En aucun cas, M. Jacob n'a été motivé par le fait d'en découdre avec des personnes homosexuelles", a réfuté l'avocat, qualifiant l'altercation "d'incident".

Outre les trois victimes, trois associations de défense des droits des homosexuels se sont constituées partie civile dans ce dossier.

Leur avocat, Me Jean-Bernard Geoffroy a réclamé de 3.000 à 3.300 euros de dommages et intérêts pour les victimes et 1.500 euros pour chaque association.

"J'affirme que M. Jacob a agi de la sorte parce que les victimes sont homosexuelles. Dire qu'il s'agit d'une simple altercation, c'est de la profonde mauvaise foi", a-t-il dit.

La décision a été mise en délibéré au 20 juin.

(Source AFP)

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