Théâtre
Amanda Lear ne veut pas passer son temps à faire le clown
Star inattendue du vaudeville avec deux succès consécutifs, "Panique au ministère" et "Lady Oscar", Amanda Lear est à nouveau à l'affiche d'une pièce de boulevard sur mesure, mais elle "ne veut pas passer son temps à faire le clown" et rêve d'un rôle dramatique.
E-llico.com / Culture / Médias
Amanda Lear ne veut pas passer son temps à faire le clown
Théâtre
Mis en ligne le 01/10/2013
Tags
"Le théâtre me rend très heureuse, d'autant que je ne m'attendais pas à cette nouvelle carrière de comédienne. On me proposait des rôles depuis longtemps, mais je repoussais sans cesse par peur de l'inconnu. Après trois rôles de rigolote façon Jacqueline Maillant ou Maria Pacôme, j'aimerais un jour un personnage dramatique. Je ne veux pas passer mon temps à faire le clown !", dit l'ancienne reine du disco et icône gayi, qui fêtera ses 63 ans le 18 novembre.
"On me dit que j'ai fait des progrès. J'espère que cela incitera des producteurs à me proposer des choses plus consistantes. J'attends aussi qu'une série télé se déclenche. En France, on a le chic pour vous coller une étiquette: au théâtre, je suis pour le moment la nouvelle sexy rigolote. Tous les comédiens comiques ont un mal fou à décrocher des rôles sérieux. Avant qu'il ne soit trop tard, j'aimerais montrer que je peux tout faire", ajoute Amanda Lear.
Depuis un mois, au Théâtre des Variétés, elle incarne "Divina", présentatrice TV star. Dans cette comédie écrite pour elle par Jean Robert-Charrier, Amanda Lear est mise en scène par Nicolas Briançon, plutôt habitué aux pièces classiques (Shakespeare, Kundera, Giraudoux...) et qui s'essaie au boulevard.
Tombée du jour au lendemain en disgrâce, Divina tente un rebond sur une petite chaîne du câble pour une émission culinaire, au côté d'un ancien amant. Amanda Lear donne libre cours à toutes les extravagances du personnage prêt à tout pour retrouver la lumière.
La pièce, qui use tous les ressorts du boulevard, s'enlise toutefois dans une mise en scène compliquée, notamment l'idée de réaliser une émission TV avec caméras et grand écran, peu compatible avec le jeu théâtral. Dans la deuxième partie de cette farce, les retrouvailles sentimentales des deux amants tombent un peu à plat. Néanmoins, les rires fusent et le bouche-à-oreille semble fonctionner, mais on est loin de la puissance comique de "Lady Oscar" ou de "Panique au ministère".
"On est en tête des recettes du théâtre privé. On ne s'y attendait pas", reconnaît Amanda Lear. "Sous la direction de Nicolas Briançon, j'apprends à jouer plus sobrement. Cela me permet d'envisager de me tourner un jour vers des pièces de Tennessee Williams, par exemple", dit la comédienne.
Amanda Lear n'en oublie pas la chanson: elle finalise l'enregistrement d'un album de reprise des grands succès d'Elvis Presley, revisités avec un orchestre symphonique.
"Elvis est mon idole absolue. Il y a 38 ans, mon premier disque, 'La Bagarre', était une adaptation de 'Trouble', chanson que Presley a enregistrée en 1958", explique-t-elle.
Après "Divina" et une tournée programmée, Amanda Lear a déjà signé pour 2015 une nouvelle pièce de boulevard, "Panique au ministère 2".
(Avec AFP)