Kampala dénonce un chantage après la suspension d'un prêt de la Banque mondiale - Ouganda

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Kampala dénonce un chantage après la suspension d'un prêt de la Banque mondiale

L'Ouganda a dénoncé vendredi un "chantage" de la Banque mondiale, au lendemain de l'annonce par l'Institution qu'elle suspendait un prêt en raison de l'adoption d'une loi controversée durcissant la répression de l'homosexualité dans le pays.

E-llico.com / Actus

Kampala dénonce un chantage après la suspension d'un prêt de la Banque mondiale
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Mis en ligne le 02/03/2014

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"La Banque mondiale est une institution multilatérale qui ne devrait pas faire de chantage auprès de ses membres, mêmes des petits", a déclaré sur Twitter le porte-parole du gouvernement ougandais, Ofwono Opondo, accusant par ailleurs la BM de chercher à "dresser les Ougandais contre leur gouvernement".

La BM a reporté sine die jeudi le versement d'un prêt de 90 millions de dollars (65 millions d'euros) à l'Ouganda qui visait à améliorer le système de santé. Elle entend s'assurer que la nouvelle législation, promulguée lundi par le président ougandais Yoweri Museveni, ne nuira pas à ses "objectifs de développement".

Les relations homosexuelles étaient, avant cette promulgation, déjà passibles de la prison à vie en Ouganda mais le nouveau texte interdit désormais aussi toute "promotion" de l'homosexualité et rend obligatoire la dénonciation de quiconque s'affichant homosexuel(le). Vendredi, le porte-parole ougandais a cependant affirmé que son pays trouverait une alternative à l'aide de la BM.

"Les 90 millions de dollars étaient censés être un prêt remboursable, donc l'Ouganda trouvera un autre bailleur", a-t-il dit. "Des donateurs ont dans le passé suspendu de l'+aide+ et l'Ouganda ne s'est jamais effondré", a-t-il ajouté.

La promulgation de la loi a déclenché des critiques en cascade de pays occidentaux mais aussi de l'ONU. Plusieurs pays - dont les Pays-Bas, la Suède, la Norvège et le Danemark - ont d'ores et déjà décidé de geler une partie de leur aide à l'Ouganda. A tous, Kampala ne cesse de répondre que le pays peut se passer de leur soutien.

(Source AFP)

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