Cannes 2014
Le prix du jury décerné à Xavier Dolan pour Mommy
Le Québécois Xavier Dolan, benjamin de la compétition, a remporté samedi soir le prix du jury à Cannes pour l'émouvant drame familial "Mommy", ex aequo avec le vétéran franco-Suisse Jean-Luc Godard pour "Adieu au langage", une oeuvre difficile et expérimentale.
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Le prix du jury décerné à Xavier Dolan pour Mommy
Cannes 2014
Mis en ligne le 26/05/2014
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Xavier Dolan Tom à la ferme Mommy Cannes
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C'est la première fois que Cannes accorde un prix à la légende de la Nouvelle vague, 83 ans, qui a refusé de se déplacer sur la Croisette.
Après la cérémonie, Xavier Dolan, 25 ans, s'est dit honoré d'être associé par ce prix au doyen de la sélection. Ce "geste délibéré des jurés" est lié, "peut-être, au gouffre du temps qui nous sépare, mais aussi peut-être à (...) nos recherches respectives de la liberté dans le cinéma". "Ce qu'il y a de beau dans le fait de partager ce prix avec lui, c'est que lui, à une époque, a tenté de réinventer le cinéma (...) J'aime croire que l'on est à une époque où le cinéma prend un virage et je serais honoré d'(en) faire partie", a-t-il ajouté.
"On fait ce métier pour aimer et être aimé en retour. C'est la revanche en quelque sorte de nos amours imaginaires", a-t-il par ailleurs réagi en recevant son prix, très ému. Malgré son jeune âge, le Montréalais est un habitué du Festival de Cannes où il s'est révélé au monde il y a cinq ans avec son premier film.
Acteur, réalisateur, scénariste ou encore monteur, Xavier Dolan avait tout juste 20 ans en 2009 lorsqu'il était venu présenter son premier film sur la Croisette, "J'ai tué ma mère", qui abordait déjà le thème des relations fils/mère. Son cinquième long métrage "Mommy" raconte l'histoire de Diane, veuve exubérante au langage fleuri, qui hérite de la garde de son fils, un adolescent blond bipolaire, impulsif et violent, après son expulsion d'un centre correctionnel.
Le jeune cinéaste a remercié la présidente du jury, Jane Campion, pour l'avoir inspiré, avant de s'adresser aux jeunes de sa génération. "'La leçon de piano' est le premier film que j'ai pu voir (...) Peu de films ont autant influencé ma carrière et me retrouver ici sur la même scène que vous est quelque chose d'extraordinaire. Vous avez écrit des rôles pour des femmes magnifiques, avec de la volonté, une âme, pas des victimes, pas des objets", a-t-il dit avant que Jane Campion ne vienne l'embrasser.
"Je tiens à remercier les gens de mon âge, de ma génération, a-t-il ajouté. "Je pense que tout est possible à qui rêve, ose, travaille et n'abandonne jamais".
(Avec AFP)