Les attaques contre Najat Vallaud-Belkacem se poursuivent.

La nouvelle ministre de l'Education est devenue en quelques jours la cible de la droite dure et de la Manif pour tous sur le terrain de l'égalité filles-garçons à l'école.

Elle doit aujourd'hui affronter des attaques racistes de la presse d'extrême droite.

Après l'intox "Claudine Dupont", une rumeur prétendant que la ministre se nomerait ainsi et aurait délibérément choisi un patronyme à connotation arabe pour faire carrière à gauche, "Minute" et "Valeurs actuelles" s'attaque à ses origines marocaines sur leurs Une respectives.

"Une Marocaine musulmane à l'Education nationale", titre l'un, "L'ayatollah; enquête sur la ministre de la Rééducation nationale" titre l'autre.

Le Parti socialiste a réagi en demandant une sanction judiciaire contre Minute. "La Une de Minute est une incitation à la haine", estime le PS qui apporte son soutien à la ministre et l'a invitée, en signe de solidarité, à faire un point sur la rentrée au bureau national.

Le PS, dans un autre communiqué diffusé un peu plus tôt, a condamné "avec force l'ensemble des basses attaques, mensonges et insinuations odieuses portées par la droite ces derniers jours à l'encontre de l'Éducation nationale en générale et de la ministre en particulier".

Marisol Tourraine, la ministre des Affaires sociales qui s'occupe dorénavant des Droits des Femmes a publié un message sur Twitter dans lequel elle assure sa collègue de son soutien et de son amitié.

"Elle a le soutien de tout le gouvernement par rapport à des attaques qui ne sont pas à l'honneur de ceux qui les profèrent", a déclaré Stéphane Le Foll lors du compte-rendu du Conseil des ministres. "On peut être en désaccord mais on ne peut pas accepter ce type d'attaques", a-t-il ajouté.  

SOS Racisme a quant à lui lancé une pétition pour condamner ces attaques.

Les attaques racistes dont est l'objet Najat Vallaud-Belkacem ne sont pas sans rappeler celles dont a été victime Christiane Taubira de la part des mêmes milieux politiques, idéologiques et médiatiques après sa défense de la loi sur l'égalité du mariage.

Interrogée sur les attaques violentes dont elle fait l'objet, Najat Vallaud Belkacem a répondu mardi sur France 5: "Je suis assez distante avec ce type de polémique sans intérêt". "En revanche, je pense quand même à ceux qui contemplent ce spectacle" et peuvent se sentir "souillés", a-t-elle ajouté. "En leur nom à eux plus qu'en mon nom à moi, je veux demander aux responsables de droite de reprendre un peu leur esprit de responsabilité justement et de respecter les institutions et les personnes".

La ministre de l'Education s'est dite frappée par "le nombre de messages mais extraordinaire" reçus "ces derniers jours, qui d'ailleurs feraient sûrement pâlir de rage ceux qui m'attaquent".

(Avec AFP)