Présenté à Berlin puis au dernier festival de Deauville, "Love is Strange", sorti ce mercredi, raconte l'histoire d'un couple homosexuel interprêté par Alfred Molina et John Lithgow. Une histoire toute en nuances d'un vieux couple d'homosexuels se mariant sur le tard.

C'est le cinquième long métrage du cinéaste indépendant américain encore peu connu en France, même si certains l'ont découvert avec "Keep the lights on", sorti en 2012 et qui avait bénéficié - à juste titre - d'une bonne critique et d'un petit succès public, notamment auprès de la communauté gay.

Après 39 ans de vie commune, George et Ben décident de se marier. Mais, au retour de leur voyage de noces, George se fait subitement licencier.

Du jour au lendemain, le couple n'est plus en mesure de rembourser le prêt de son appartement new yorkais. Contraints de vendre et déménager, ils vont devoir compter sur l'aide de leur famille et de leurs amis.

Une nouvelle vie les éloignant l'un de l'autre, s'impose alors dans leur quotidien.

"Pour moi, ce qui est actuel dans 'Love is strange", ce n'est pas le sujet du « mariage gay » mais plutôt l'optimisme et l'espoir avec lesquels je parle d'amour, explique le réalisateur dans un entretien à Télérama.C'est mon film le plus lumineux, le plus chargé de ferveur, et c'est pour moi une façon de refléter des changements qui sont intervenus dans la société. Je montre un couple d'hommes très libres avec les gens qui les entourent : ils peuvent partager beaucoup avec eux et se montrer tels qu'ils sont".

Un film "post-mariage gay", pourrait-on dire, qui privilégie l'amour au réalisme social. 

Bande-annonce : “Love is strange”, d'Ira Sachs par Telerama_Doc