"Chaque génération aime à penser qu'elle a inventé le sexe. Mais un petit tour de l'exposition suffit à mettre au défi cette idée que nous sommes plus audacieux et plus curieux que nos aînés.

En fait, il se trouve que nous avons beaucoup à apprendre d'eux", souligne Honor Beddard, la commissaire de cette exposition gratuite organisée jusqu'en septembre 2015.

Certes, l'anneau en fer anti-masturbation masculine, toutes dents acérées dehors, fait frémir et répond parfaitement au cliché d'un XIXe siècle frileux.

Mais d'autres objets, bien plus anciens, venus du Japon ou d'Afrique, témoignent de l'imagination de nos ancêtres en la matière.

Le titre principal de l'exposition, "L'institut de sexologie", a été choisi en l'honneur du médecin allemand Magnus Hirschfeld, persécuté par les nazis, qui avait été un précurseur dans le domaine de le recherche sur les pratiques sexuelles et reste considéré comme l'un des pères fondateurs des mouvements de libération homosexuelle. 

L'exposition se penche aussi sur les travaux d'autres scientifiques et sexologues, que ce soit Bronislaw Malinowski, connu pour ses recherches à Samoa, Marie Stopes ou Sigmund Freud.

Point d'orgue de l'exposition, les visiteurs peuvent s'asseoir à l'intérieur de la caisse en bois créée par le psychanalyste Wilhelm Reich. Censée mener au nirvana sexuel, elle a inspiré à Woody Allen son "orgasmatron" pour son film de 1973 "Woody et les Robots".

(Source AFP)