Le jeune homme a survécu à cette tentative de suicide et a témoigné anonymement dans le quotidien local "El Watan".

Mis en cause dans la rafle policière dans un hammam du Caire présenté comme un lieu de rencontre homosexuelles, le jeune homme faisait partie d'un groupe de 26 personnes arrêtées avec la complicité d'une journaliste qui a filmé la descente pour une émission de télévision dénonçant l'homosexualité.

Les images de la descente policière avaient été diffusées sur une chaîne de télévision privée, montrant les prévenus à moitié nus, portant seulement leurs sous-vêtements ou une serviette autour de la taille. La journaliste qui a filmé la scène, Mona Iraqi, s'était targuée d'avoir dénoncé l'établissement à la police. 

Tous les hommes avaient été accusés d'avoir organisé ou participé à des "orgies homosexuelles" avant d'être finalement innocentés par la justice.

"Je travaille dans un restaurant dans un quartier de la Shubra et je dois subir sur mon lieu de travail les paroles et le regard des gens (...) Que dieu maudisse Mona Iraqi [la journaliste responsable de la médiatisation de l'affaire], tout ceci est de sa faute", accuse le jeune homme qui raconte son calvaire depuis le début de cette affaire.

Il se dit constamment surveillé par sa famille et obligé d'être accompagné par l'un de ses frères lors de chacun de ses rendez-vous.

Si la loi égyptienne n'interdit pas formellement l'homosexualité, plusieurs personnes ont été condamnées ces dernières années pour avoir pris part à des fêtes rassemblant des homosexuels.

Ces affaires ont défrayé la chronique dans des médias égyptiens toujours prompts à les dénoncer, voire à publier des photos.