Cinéma
Au festival du film de Toronto, l'identité sexuelle en vedette
Le Festival international du film de Toronto (TIFF) fait place cette année à des thématiques fortes comme l'identité sexuelle et déroulera le tapis rouge jeudi à l'ouverture au Canadien Jean-Marc Vallée.
E-llico.com / Culture / Médias
Au festival du film de Toronto, l'identité sexuelle en vedette
Cinéma
Mis en ligne le 09/09/2015
Tags
Toronto est un peu le festival fétiche du réalisateur canadien. C'est là que ses deux derniers films ont entamé avec succès leur parcours, avec "Wild" (avec Reese Witherspoon) l'an dernier et surtout en septembre 2013 "Dallas Buyers Club" et ses deux oscarisés Matthew McConaughey et Jared Leto.
Dans "Demolition", présenté en première mondiale, Jean-Marc Vallée reprend les thèmes familiers de l'errance émotionnelle, chemin obligé vers la rédemption. Le film suit ainsi l'histoire de Davis (Jake Gyllenhaal), brillant cadre dans une banque d'investissement pris dans la tourmente après la mort de sa femme.
Pour sa 40e édition, le festival va surtout mettre en avant des films sur l'identité sexuelle et le changement de sexe, un thème illustré au printemps dernier par l'annonce du changement d'identité de Caitlyn Jenner, née Bruce et ancien champion olympique de décathlon.
Parmi les films abordant cette thématique, Toronto va proposer "About Ray", où une jeune adolescente se bat pour devenir un homme. Le rôle principal est interprété par la jeune américaine Elle Fanning, avec au casting Naomi Watts et Susan Sarandon. "The Danish Girl", présenté il y a quelques jours à la Mostra de Venise, va aussi être projeté aux festivaliers canadiens.
Les réalisateurs sont souvent attirés par les sujets sur "l'actualité ou les réalités sociales, que ce soit un conflit mondial ou un changement plus personnel", juge le directeur du festival Cameron Bailey. Pour cette édition, les cinéastes "ont commencé à raconter des histoires en plus grand nombre sur des transgenres" ou des minorités sexuelles, a-t-il déclaré à l'AFP.
Au programme du festival, un long-métrage ("Stonewall") sur une des premières luttes des gais ou lesbiennes avec les manifestations en 1969 à New York, ou encore "Freeheld" racontant l'histoire d'une officier de police (Julianne Moore) dans son combat pour faire reconnaître des droits à sa partenaire (Ellen Page). Le directeur du festival estime que le public est maintenant plus réceptif aux films sur l'identité sexuelle et les problèmes des minorités.
"Il y a bien plus d'intérêt pour ces sujets en dehors de la communauté LGBT qu'il n'y en avait jusqu'ici", assure Cameron Bailey, parce que les réalisateurs ont contribué à montrer cette réalité. Un film comme "Lawrence Anyways" du jeune réalisateur québécois Xavier Dolan sur l'amour impossible entre un transgenre et sa compagne n'a pas eu le succès en salle que l'accueil de la critique pouvait laisser penser à Cannes en 2012.