Censure
Une association d'extrême droite fait annuler le visa d'exploitation de La Vie d'Adèle
Suite à une plainte de l'association Promouvoir qui prétend "défendre la dignité de la personne humaine et protéger les mineurs, à travers la “promotion des valeurs judéo-chrétiennes", la Cour administrative d'appel de Paris demande à la ministre de la Culture de réexaminer le visa d'exploitation du film d'Abdellatif Kechiche "La Vie d'Adèle".
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Une association d'extrême droite fait annuler le visa d'exploitation de La Vie d'Adèle
Censure
Mis en ligne le 09/12/2015
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Plus tôt cette anné, elle a déjà fait annuler le visa d'exploitation de film de Gaspar Noé "Love", en le faisant interdire aux moins de 18 ans après recours auprès du Conseil d'Etat.
La Palme d'or à Cannes sortie le 9 octobre 2013, était jusqu'ici interdite aux mineurs de moins de douze ans avec avertissement.
Le film, adapté du roman graphique de Julie Maroh "Le Bleu est une couleur chaude", montre des relations sexuelles lesbiennes.
La Cour administrative d'appel de Paris juge dans son avis que les scènes de sexe réalistes du film sont bien "de nature à heurter la sensibilité du jeune public" et exige que le ministère de la Culture procéde au réexamen de la demande de visa du film dans un délai de deux mois.
Le ministère a immédiatement annoncé son intention d’introduire un recours devant le Conseil d’Etat.
La société civile des auteurs, réalisateurs et producteurs, ARP, a fait part de sa "stupeur" dans un communiqué. Selon l’association, la cour administrative a "donné] raison aux arguments honteux d’une association résolument obscurantiste. A croire que l’atteinte aux bonnes mœurs a fait son retour dans notre société contemporaine".
