Volker Beck, l'un des membres les plus éminents du parti Vert au parlement allemand et défenseur des droits LGBT, a été interpelé mercredi dans le quartier gay de Berlin en possession 0,6 grammes de crystal meth, une drogue répandue dans la communauté gay.

Ce politicien ouvertement homosexuel de 55 ans est le prère du PaCS allemand. Il a été l'un des premiers parlementaires faire son coming out et a été porte-parole de la Fédération gay et lesbienne allemande pendant 13 ans.

Il s'est engagé pour les droits des homosexuels en Russie notamment. Il avait fait le déplacement à Moscou pour soutenir la première tentative de Gay Pride en 2006 et avait été violemment frappé.

Il a déjà démissionné de plusieurs de ses fonctions politiques, tout en conservant son mandat parlementaire afin de tenter de préserver son parti de l'affaire embarassante dans laquelle il est compromis. 

"Je renonce à mes fonctions au sein de mon groupe parlementaire de porte-parole pour les affaires intérieures, religieuses et à celle de président du groupe d'amitié parlementaire germano-israélien", a indiqué Volker Beck dans un bref communiqué.

Mais son interpellation fait les gros titres de la presse populaire comme le quotien "Bild" qui n'hésite pas à titrer "Un Vert pincé avec la drogue d'Hitler" en allussion à cette drogue administré aux soldats pendant la seconde guerre mondiale.

Elle a également provoqué un déchaînement de ses adversaires politiques.

Josef Janning, analyste politique allemand, pense que Beck a bien géré le scandale. "Beck est un professionnel. Il savait immédiatement ce que cela allait inpliquer," a-t-il déclaré à Deutshe Welle. "Il a fait exactement ce qu'il fallait faire en n'hésitant pas à renoncer à ses fonctions". Il peut revenir, croit cet analyste. Et je ne pense pas que ce soit vraiment la fin de sa carrière".

Partisan de longue date d'une attitude plus libérale sur la légalisation encadrant les drogues, Volker Beck a abordé cette question dans sa lettre de démission posté sur son site Internet mercredi. "J'ai toujours défendu une politique de la drogue libérale, écrit-il, provoquant des réactions mitigées de la part de ses pairs.

Toutefois, plusieurs leaders du partis Vert lui ont offert leur soutien. "Volker Beck a fait une erreur, mais compte tenu de ses réalisations politiques, il mérite un traitement juste et respectueux, et non pas la moquerie", a notamment déclaré l'eurodéputée écologiste Claudia Roth au journal "Die Welt".