Homophobie
Frère Animal part en campagne avec des chansons pop et politiques
Chômage, homophobie, extrême-droite... A quelques mois des échéances électorales, le collectif Frère Animal, emmené par le chanteur Florent Marchet et l'écrivain Arnaud Cathrine, se lance dans la campagne à sa façon, avec une pop française aux accents politiques.
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Frère Animal part en campagne avec des chansons pop et politiques
Homophobie
Mis en ligne le 16/12/2016
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Les quatre représentations données cette semaine, jusqu'à jeudi soir, à la Cité de la musique-Philharmonie de Paris, ont donné le coup d'envoi de ce nouveau concert-spectacle, "Second tour", montré en avant-première cet été aux Francofolies de La Rochelle.
Entre chanson et théâtre, il y est question de la France d'aujourd'hui vue par un jeune homme à la dérive dans une ville moyenne imaginaire. Huit ans après le premier volet de Frère Animal, on retrouve Thibaut (interprété par Florent Marchet), qui a passé cinq ans en prison pour avoir mis le feu à une usine dans laquelle il refusait de travailler. A sa sortie, il découvre que sa petite amie (Valérie Leulliot, du groupe Autour de Lucie) ne l'a pas attendu, que sa relation avec son frère (Arnaud Cathrine) reste compliquée et que, le monde du travail ne veut pas de lui.
Grandit un ressentiment qui l'amène vers la section locale du parti d'extrême droite, le "Bloc national", qui recrute pour la présidentielle de 2017 sous l'impulsion de son leader Benjamin (interprété par le comédien et danseur Nicolas Martel).
Les chansons, parues dans un album sorti en octobre (chez PIAS), oscillent entre la description des tourments intimes de Thibaut, déboussolé, et la dénonciation des discours racistes et homophobes du "Bloc national".
Plutôt convaincantes sur le fond, elles sont aussi séduisantes sur la forme, avec un soin aussi important apporté aux mélodies et arrangements qu'aux textes. A la fois chanteurs, comédiens et musiciens, les quatre membres de Frère Animal (épaulés sur scène par un batteur) s'échangent les instruments dans une mise en scène simple mais dynamique.
"On a parfois tendance à cantonner la chanson à du divertissement. On avait envie de résister à ça", expliquaient cet été Florent Marchet et Arnaud Cathrine, qui travaillent ensemble depuis 2004. Ils décrivaient leur spectacle comme une réaction à "l'ambiance dans le pays, le repli communautaire...", tout en redoutant que "le propos de Frère Animal reste d'actualité..." même après la présidentielle.
Une dizaine de dates sont pour le moment programmées en 2017 (Vannes, Nevers, Le Havre, Dijon, Nantes...) avec un nouveau passage à Paris le 21 avril au Trianon.
(Source AFP)